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Violences urbaines : Chirac reprend la parole

Jacques Chirac a déclaré jeudi que la France était encore dans la période "du rétablissement de l’Etat de droit", alors qu’une baisse sensible des violences urbaines avait été constatée dans la nuit, deux semaines après le début des émeutes.
Le chef de l’Etat, qui s’était déjà brièvement exprimé dimanche, a justifié sa discrétion en expliquant à la presse qu’il y avait "le temps de l’action" pour rétablir l’ordre, puis celui de "la réflexion" sur les origines de la crise. "Nous sommes encore dans la période du préalable de rétablissement de l’Etat de droit et de la sécurité", a déclaré le président.
Il a appelé "chacun au respect de sa responsabilité", dont "les parents des trop nombreux mineurs qui, souvent poussés par leurs aînés, ont participé aux violences urbaines".
Rendant un "hommage particulier au professionnalisme et au sang-froid des forces républicaines de sécurité", le président a salué les pompiers, les magistrats et les maires et élus municipaux, les travailleurs sociaux qui se sont mobilisés avec beaucoup d’intelligence et de détermination".
Interrogé sur les expulsions d’étrangers auteurs de violences demandées par Nicolas Sarkozy, M. Chirac s’est contenté de déclarer : "Il faut respecter la loi, toute la loi".
Les chiffres communiqués jeudi matin par le ministère de l’Intérieur ont confirmé la baisse du nombre des violences urbaines constatée depuis trois jours. 482 véhicules ont été incendiés et 203 personnes interpellées dans la nuit de mercredi à jeudi, soit "un reflux important", selon le directeur général de la police nationale, Michel Gaudin, après les 617 véhicules incendiés et les 280 personnes interpellées la nuit précédente.
Interrogé sur les raisons de cette baisse, notamment en Ile-de-France, Gaudin a évoqué les nombreuses interpellations (2.033 depuis le 27 octobre qui se sont traduites par la condamnation de 235 personnes majeures à des peines d’emprisonnement ferme) qui "commencent à faire réfléchir, l’engagement de la population et les nouvelles dispositions prises par l’Etat" avec l’application de l’état d’urgence.
Mercredi, le couvre-feu pour les mineurs a été instauré dans cinq départements : Alpes-Maritimes (en partie), Somme (Amiens), Seine-Maritime (Rouen, Elbeuf et Le Havre) et Loiret (six communes dont Orléans). Dans l’Eure, au quartier de la Madeleine à Evreux, la mesure, qui concerne aussi les majeurs, est entrée en vigueur à 22H00 et les CRS ont patrouillé le quartier, demandant aux gens de rentrer chez eux.
Dix-neuf préfets concernés, dont tous ceux de l’Ile-de-France, ont choisi de ne pas décréter pour le moment un couvre-feu.
Pour le 11 novembre, M. Gaudin a assuré que serait maintenu "un dispositif aussi dense", avec "12.000 policiers et gendarmes chaque nuit".
À Paris, 2.220 policiers et gendarmes seront mobilisés pour la cérémonie sur les Champs-Elysées avec M.Chirac, un dispositif identique à celui mis en place depuis trois ans après l’attentat manqué contre lui, le 14 juillet 2002.
Quant à une possible "descente" de jeunes des banlieues dans la capitale, comme le laissent entendre certains messages diffusés via Internet, Gaudin a déclaré : "C’est ce que nous analysons avec le plus de soin". Il a toutefois dit implicitement que les services de renseignements restaient dubitatifs sur cette éventualité.

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