Les dernières concertations du ministère de la santé avec les représentants des pharmaciens ne sont pas seulement un dialogue à caractère syndical.
Tout comme pour l’enseignement dont la réforme requiert l’association de tous les acteurs du système, l’amélioration du système sanitaire est une réforme qui relève, presque à part égale, aussi bien des pouvoirs publics, gouvernement et ministère en charge, que des professionnels, surtout privés, qui prennent part à la prestation sanitaire.
Les pharmaciens en font partie puisqu’ils interviennent sur un des volets centraux, à savoir le médicament qui représente, au-delà de sa fonction thérapeutique, un enjeu éminemment économique et stratégique. Le poids budgétaire et financier du médicament est déterminant dans le coût de la santé et donc de la viabilité des équilibres à moyen et long termes. Ceci est encore plus vrai avec l’élargissement inédit de la population ayant accès aux soins qui découlera de la généralisation de la protection sociale.
Et tout comme la profession de pharmacien, en plus des corps médical et paramédical, d’autres maillons de la chaîne, parfois insoupçonnables, sont également déterminants pour la réussite de la réforme. Les transporteurs spécialisés et le secteur des ambulances en font partie. Un dispositif de transport médicalisé professionnel, performant et densifié peut faire économiser au système sanitaire national des milliards de dirhams en permettant une prise en charge médicale préventive.
Une étude récente menée aux USA a démontré que le système de santé américain perd chaque année l’équivalent de 150 milliards de dollars à cause des problèmes de transport en ambulance. Chaque maillon a son importance dans la chaîne sanitaire.














