Société

Un drogué viole sa voisine

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Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. La salle d’audience est archicomble. Jawad se tient calmement devant les trois juges de la Cour. D’habitude, il n’est jamais tranquille. À côté de lui se trouve Samira, la victime, que la Cour lui a demandé de quitter la salle d’audience et d’attendre dehors.
«Jawad, vingt-cinq ans, sans profession, célibataire…Es-tu un repris de justice ?», lui demande le président de la Cour qui feuillette le dossier de l’affaire. Jawad se contente de hocher sa tête en signe d’affirmation. Le président l’ordonne aussitôt de s’exprimer verbalement. Et Jawad a répondu «oui», un oui clair et franc que toute l’assistance a entendu.
Selon le procès-verbal, il a purgé deux peines d’emprisonnement ferme ; une première fois de six mois pour trafic de drogue et la seconde d’un an pour coups et blessures avec l’arme blanche et trafic et consommation de drogue avec récidive.
Quelques mois après sa libération, il récidive et est condamné à des peines d’emprisonnement pour la troisième fois.
«Tu es accusé de viol avec coups et blessure, qu’en dis-tu ?», lui demande le président de la Cour.
Calmement, il nie les accusations retenues contre lui. «Elle a inventé toute cette histoire pour me jeter en prison, Monsieur le président», a-t-il crié à la Cour. Il a même précisé à la Cour avoir entretenu avec elle une relation amoureuse depuis pas moins de six mois et qu’elle partage de son plein gré le même lit que lui. Le président de la Cour lui a expliqué que ses déclarations consignées dans le procès-verbal le mettent en cause. Jawad a répondu qu’il n’a rien déclaré à la police et qu’il s’est contenté de signer.
Appelée par le président de la Cour, Samira, vingt et un ans, célibataire, sans profession, est rentrée dans la salle d’audience. Devant la Cour, elle s’est fondue en larmes. Le cœur serré, elle a commencé alors à relater son histoire. «Je suis sortie pour faire des courses pour ma mère», a-t-elle déclaré à la Cour, les larmes aux yeux.
Après quelques secondes de silence pour essuyer ses larmes, elle a repris ses déclarations. A cent mètres de chez elle, Jawad, dit-elle, l’a saisie par sa djellaba. Samira connaît Jawad puisqu’il demeure au même quartier qu’elle. Sans lui laisser le temps de s’exprimer, il l’a poussée violemment. Elle tombe ainsi par terre. Après, il l’a conduite vers un terrain vague pour abuser d’elle sans pitié.
Jawad a pris la parole pour expliquer à la Cour qu’il ne pouvait pas la violenter et la conduire vers un terrain vague devant les yeux des habitants du quartier qui fourmille de gens. Mais Samira a précisé à la Cour qu’il a menacé tous les habitants avec une épée au point que personne n’a pu s’approcher de lui. Elle a ajouté que les badauds se sont contentés d’alerter sa mère.
Cette dernière est sortie à sa recherche et l’a trouvée dans un état lamentable. Le médecin qui l’a examinée, a attesté qu’elle porte des traces de violence sur sa partie intime et sur ses seins, sa nuque et d’autres parties de son corps. En examinant le contenu du procès-verbal et en écoutant le témoignage de la victime, la Cour a reconnu Jawad coupable pour les accusations retenues contre lui. Et il a écopé de cinq ans de réclusion criminelle.

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