Société

AMPE : le PJD verse dans la démagogie

L’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (AMPE) a ouvert, dimanche 20 novembre 2005 à Rabat, les travaux de sa session extraordinaire. Les travaux ont commencé, ce dimanche, au sein des trois commissions avant de se poursuivre ce lundi en séance plénière. Les recommandations de l’AMPE seront soumises au chefs d’Etat et de gouvernement qui se retrouveront la semaine prochaine à Barcelone pour la célébration de l’anniversaire du processus du même nom. Comme l’a déclaré à la MAP le président du Parlement européen, Josep Borrell, qui préside ces travaux aux côtés de Abdelouahed Radi, il sera question d’ «envoyer un message fort» aux responsables gouvernementaux des pays des deux rives de la Méditerranée. La tenue de cette session extraordinaire à Rabat, en présence d’une délégation de la Knesset, a suscité beaucoup de polémique avant même le début de ses travaux. Les parlementaires du PJD ont protesté contre la présence des députés israéliens et accusé le Parlement marocain de «normalisation» avec Israël. Dimanche 20 novembre 2005, plusieurs députés PJD, menés par Lahcen Daoudi, ont retrouvé les membres du Comité marocain de soutien de la lutte du peuple palestinien, mais aussi de membres du PSU (Parti socialiste unifié) pour un sit-in d’une heure devant le Parlement marocain. Un député de la majorité s’interroge sur les réelles motivations de tant de « bruit » autour d’un rendez-vous régional et international qui ne peut qu’être bénéfique aux Palestiniens eux-mêmes. «Toutes les recommandations prises au sein des commissions de l’AMPE sont favorables aux Palestiniens et on ne peut pas, par exemple, être contre cette session où il a été dit et écrit que le mur de séparation israélien est une atteinte au jeune Etat palestinien», déclare une source parlementaire. Elle ajoute que les Palestiniens sont conscients que, lors de ce genre de rendez-vous, ils peuvent obtenir ce qu’ils ne pourraient jamais arracher ailleurs.
Les Palestiniens prennent d’ailleurs part à cette session à travers une délégation du Conseil national législatif dirigée par le député Tayssir Koubbaâ. Ils font partie des 120 représentants du monde arabe en plus de la Turquie et d’Israël qui se retrouvent en conclave avec autant de Parlementaires européens et dont 75 députés aux parlements nationaux européens, de l’extrême droite à l’extrême gauche. «Le Parlement européen est une importante institution capable d’un grand appui politique, mais aussi financier à l’Autorité palestinienne et la session extraordinaire de Rabat va dans le sens de la recherche de cet appui», précise un parlementaire de la majorité qui s’offusque de voir cette session «détournée» à des fins politiciennes qualifiées d’ «archaïques». Tous les pays arabes sont également représentés à cette session, y compris les pays appelés « pays de la confrontation » comme l’Egypte, la Jordanie, la Syrie et le Liban. Une autre source parlementaire précise également que le Maroc n’a nullement invité les députés israéliens. Le rôle du Parlement marocain se limite à abriter cette session sur proposition de l’AMPE et ce pour plusieurs raisons liées autant aux avancées du Royaume, qu’à sa place dans le pourtour méditerranéen et ses relations privilégiées avec l’Europe. Le Parlement marocain est présent dans les travaux de cette session de l’AMPE avec douze membres dont la majorité des chefs de groupes parlementaires. Le PJD, lui, n’est pas membre de l’AMPE.

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