Chantage sexuel sordide

Après l’échec d’une relation conjugale traduit par un divorce et avec un enfant à charge, ce qu’elle cherchait surtout c’était du réconfort. Elle a cru le trouver auprès de cet homme qui l’a accostée. Elle ne se doutait pas du calvaire qui l’attendait.

Elle ne savait pas s’il s’agit vraiment d’un pur hasard qui l’a jeté sur le chemin de ce jeune homme qui conduisait une voiture avant de s’arrêter juste à côté d’elle ou, tout le contraire, il suivait ses pas depuis quelque temps avant de faire semblant qu’il venait de la voir et que c’était le coup de foudre. Mais elle s’est dit qu’il ne peut s’agir que d’un hasard parce qu’elle ne l’a jamais remarqué quelque part dans leur ville Khemisset et donc le hasard fait bien les choses.

C’est du moins ce qu’elle a déclaré et ce qui a été consigné dans sa plainte chez la gendarmerie royale du village Aït Yadine relevant de la province de Khemisset. En effet, elle y raconte que lorsqu’il s’est arrêté près d’elle, ils ont échangé les regards pour qu’il la sollicite de monter à bord de la voiture. Après une petite hésitation, elle s’est retrouvée sur le siège à droite. Une petite conversation était suffisante pour qu’ils se familiarisent comme s’ils se connaissaient depuis longtemps. Une sortie puis deux, ils se retrouvés sur le même lit. En lui exprimant ses beaux sentiments, il l’a sollicitée de lui permettre de la photographier et de la filmer toute nue.

Il pourra ainsi la «contempler» chaque fois qu’elle n’était pas en sa compagnie. En toute crédulité, elle l’a laissé faire. Et c’était le début du calvaire. Il a commencé par lui envoyer les photos et enregistrements la montrant toute nue et en diverses positions érotiques. Ensuite, il a commencé son jeu de chantage : soit qu’elle lui envoie de l’argent, soit qu’il publie les photos et vidéos sur les réseaux sociaux. N’ayant pas le choix, elle lui a cédé. Les sommes vont se succéder : 2.000 DH, 2.500 DH puis 1.000 DH. Il a disparu pendant quelques semaines avant de lui téléphoner une fois encore lui demandant de se rencontrer.

Elle a obtempéré. Il était cette fois en compagnie d’un ami. Ils ont pris la direction d’une forêt située non loin de Khemisset. Il l’a obligée à boire du vin tout en la photographiant une fois encore toute nue et une bouteille de bière à la main ou en dansant. Après quoi, il l’a violée devant le regard de son ami qui est resté spectateur. Rentrant chez elle, il lui a téléphoné pour lui demander de lui verser une somme de dix mille dirhams avec la menace de publier ses photos si elle refusait. Cette fois-ci, elle a remis la somme à son ami. Seulement, lorsqu’il lui a demandé de lui envoyer un chèque en blanc, elle a réalisé que ce chantage n’en finira jamais et elle a décidé de recourir aux gendarmes.

Arrêté, le mis en cause a rejeté tout en bloc affirmant que la plaignante est une prostituée à qui il remettait après chaque acte deux billets de 200 DH. Et de préciser aux enquêteurs que c’est elle qui lui envoyait ses photos et vidéos la montrant nue, lui il ne l’a jamais prise en photo. Son ami a également été arrêté. Tous les deux ont été maintenus en garde à vue avant d’être traduits devant la justice à Rabat.