ActualitéUne

Création de Start-up le gouvernement en «Business Angel»

© D.R

«Cette rencontre vient dans le cadre de la mise en place par le ministère de la transition numérique et de la réforme administrative, un instrument financier innovant pour stimuler l’investissement dans le capital des startup, surtout durant les premières étapes».

Avis aux «startuppers» ou créateurs de start-up, le gouvernement s’apprête à lancer un nouveau mécanisme de financement à destination de ces jeunes entreprises innovantes avec un fort potentiel de développement. Alors que les «Business Angels» sont plutôt rares sur le marché, d’autres sont réticents à l’idée de mettre de l’argent dans des start-up naissantes, l’Exécutif veut endosser ce rôle. C’est ce qui ressort de la dernière réunion tenue au siège du ministère de l’économie et des finances à Rabat. Ce dernier a en effet accueilli les travaux de la réunion du Comité de stratégie et d’investissement émanant du conseil d’administration du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement (FM6I). Cette rencontre vient dans le cadre de la mise en place par le ministère de la transition numérique et de la réforme administrative un instrument financier innovant pour stimuler l’investissement dans le capital des start-up, surtout durant les premières étapes, plus risqué et moins attractif pour le capital-investissement. «Cette initiative qualitative émane du ministère de la transition numérique et de la réforme administrative, en partenariat avec le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement et la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), dans le but de stimuler l’investissement dans les start-up marocaines et d’assurer la continuité des financements qui leur sont destinés tout au long des différentes étapes de leur parcours», annoncent les responsables à l’issue de cette rencontre. Il faut préciser que la réunion du Comité stratégique d’investissement s’est tenue sous la présidence du ministre délégué chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, et en présence de la ministre de l’économie et des finances, de la ministre du tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, la ministre de la transition énergétique et du développement durable, de la ministre déléguée chargée de la transition numérique et de la réforme administrative en plus du directeur général de l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État et de suivi des performances des établissements et entreprises publics (ANGSPE) ainsi que le directeur général du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement.

Classement
Il faut dire que le Maroc a encore du chemin à parcourir concernant la création des start-up. Les chiffres sont édifiants. Selon le rapport annuel «Africa : The Big Deal», le Royaume a attiré en 2023 seulement 17 millions de dollars, soit à peine 0,4% du financement total adressé aux start-up en Afrique. Selon le même rapport, le Kenya arrive en tête du classement avec 800 millions de dollars en 2023. L’Égypte est deuxième au classement en attirant 640 millions de dollars. L’Afrique du Sud ferme quant à elle la marche du podium avec 600 millions de dollars levés. Le Maroc pointe loin derrière selon le même classement à la 14ème place sur le continent. En attendant le lancement bientôt de l’instrument de financement annoncé par le ministère de la transition numérique et de la réforme administrative, d’autres actions sont prise sur le terrain par le même département ministériel. Dans le cadre de la préparation de la deuxième édition de Gitex Africa Morocco, ce grand évènement mondial des nouvelles technologies et de l’innovation, qui se tiendra à Marrakech du 29 au 31 mai 2024, sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et afin d’assurer la participation des start-up marocaines intéressées, un appel à candidatures est lancé pour sélectionner 200 start-up marocaines. Soutenue par le ministère de la transition numérique et de la réforme administrative, cette importante opération baptisée «Gitex Africa Morocco 200» permettra aux start-up retenues de présenter leurs projets et idées innovantes et de mettre en valeur leur potentiel et savoir-faire. Aussi, cet évènement d’envergure internationale sera l’occasion pour les start-up marocaines d’échanger et de partager leurs expériences, de se mesurer aux bonnes pratiques en matière d’entreprenariat innovant et de saisir ainsi les opportunités d’affaires et de partenariats avec des acteurs économiques de choix. «Gitex Africa Morocco facilitera aussi la connexion entre les start-up marocaines et les investisseurs du monde entier. Les start-up marocaines vont bénéficier également d’un accompagnement mis en place en amont de l’événement, notamment à travers des roadshows et des boot camps d’experts visant à les préparer pour leur participation. Il convient de souligner que cette grande manifestation est organisée sous l’égide du ministère de la transition numérique et de la réforme administrative (MTNRA) en partenariat avec l’Agence de Développement du Digital (ADD)», annonce le ministère de la transition numérique. «Par ailleurs, et considérant l’importance que joue l’écosystème des start-up dans le développement de l’entreprenariat innovant, et à l’image du processus de sélection de la précédente édition de 2023, marquée par la participation de 100 start-up qui ont bénéficié d’un soutien du ministère de la transition numérique et de la réforme administrative, il a été décidé de doubler la capacité pour cette édition 2024 en ciblant 200 start-up. Sur la base d’une démarche participative et en vue d’assurer les meilleures conditions pour la réussite de cette opération de sélection, un comité d’évaluation a été institué à cet effet, piloté par l’ADD et composé de plusieurs acteurs et intervenants de l’écosystème digital au Maroc (publics et privés)», poursuit la même source.
A cet effet, les start-up marocaines intéressées doivent soumettre leurs candidatures sur la plateforme digitale dédiée et ce, avant le 8 avril 2024 à minuit.

Critères
Appel à candidatures. Les start-up souhaitant participer à l’opération baptisée «Gitex Africa Morocco 200» doivent remplir plusieurs conditions. Il faut être une société de droit marocain ou être une société fondée ou cofondée par un Marocain résidant à l’étranger; être une société justifiant des caractères inhérents à la start-up (innovation, modèle économique, potentiel de scalabilité, pertinence de l’offre, capacités de l’équipe dirigeante ou fondatrice) ; disposer d’un produit/service intégrant une composante en nouvelles technologies.
L’évaluation des candidatures se basera sur cinq critères équipondérés, à savoir l’idée de l’entreprise (examinée sur la base de son degré d’innovation); l’opportunité de marché (évaluée au regard de la taille du marché, du niveau de concurrence et du potentiel de développement à long terme); le business model (apprécié sur la base de sa viabilité, du modèle des revenus, de la stratégie de tarification et des segments de clients cibles clairement définis); la traction de la start-up (analysée en examinant les revenus générés, le nombre de clients acquis et l’intérêt des investisseurs); et enfin l’équipe fondatrice (évaluée sur ses compétences et son expérience lui permettant de mener l’entreprise vers le succès).

Related Articles

SportsUne

La CAF séduite par les talents nationaux : Cinq Marocains dans le Onze type

Cinq joueurs marocains figurent dans le Onze type de la 15e édition...

SportsUne

Le Maroc sur le toit de l’Afrique

La sélection marocaine de football (U17) a remporté la CAN Maroc-2025, en...

SpécialUne

SIAM 2025 : L’eau au cœur du développement durable

Le Salon International de l’Agriculture au Maroc est organisé cette année sous...

SociétéUne

La Fondation OCP dévoile ses réalisations en 2024

La Fondation OCP vient de dévoiler son rapport d’activité révélant les réalisations...

Lire votre journal

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux

Articles les plus lus