A mesure que l’économie et la société marocaines entrent de plain-pied dans le tout digital, de nouveaux enjeux feront leur apparition et auxquels il faudra préparer dès aujourd’hui les réponses et solutions.
L’un des plus gros défis liés à la déferlante numérique est celui de la sécurisation des systèmes d’information et la protection des usagers et des opérateurs contre la nouvelle génération de délinquance elle aussi fortement digitalisée. Et au Maroc la menace cybernétique est de niveau très élevé à en croire les experts d’Interpol. Dans leur dernier rapport relatif à la question, ils le placent en pole position continentale comme étant le pays d’Afrique le plus touché par les cyberattaques.
L’une des références mondiales en matière de lutte contre le fléau, en l’occurrence Kaspersky, a dénombré pour les seuls trois premiers mois de l’année 2024 quelque 26.300 tentatives cybercriminelles, phishing, hameçonnage et autres, dont ont été victimes les établissements bancaires au Maroc à eux seuls. C’est dire si aujourd’hui les banques marocaines ont une urgence sur la table, à savoir se protéger et surtout protéger les data, données et les fonds de leur clientèle, entreprises et particuliers. Mais l’intégrité du système d’information nationale ne pourra se faire sans une profonde révision du cadre légal, juridique, réglementaire, voire judiciaire, dont une bonne partie remonte aux décennies où le digital était encore inexistant…