Coupe de la Confédération La RSB à une marche du troisième sacre et du record

Loin de ses bases, la RSB tentera de conserver ses acquis et tenir tête au Zamalek dans l’espoir de remporter le troisième trophée de son histoire.

Dimanche dernier, la Renaissance sportive de Berkane a renfilé son maillot pour disputer la première manche de la finale de la Coupe de la Confédération. Devant un large public acquis à sa cause et dans un stade plein comme un œuf, les Berkanis ont réalisé l’essentiel face à la formation égyptienne du Zamalek grâce particulièrement à une première période pendant laquelle ils se sont montrés supérieurs sans pour autant terminer la partie avec conviction.
Dans ce remake très attendu de l’édition 2019 couronnée par le sacre des Cairotes aux tirs au but, la RSB veut avoir le dernier mot. Depuis cette confrontation, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et le club de l’Oriental a gagné à la fois en confiance et en expérience mais également en notoriété qui lui ont permis de devenir, au cours des dernières années, une référence dans cette compétition grâce à ses deux titres remportés en 2020 et 2022. Seul le CS Sfaxien a fait mieux en s’adjugeant le trophée à trois reprises.

Sous la houlette du Tunisien Mouine Chaabani, qui connaît sur le bout des doigts les ficelles d’une finale continentale, puisqu’il a déjà gagné à deux reprises la Ligue des champions avec l’Espérance de Tunis, la RSB a renoué avec les traditions distinguant la marque de fabrique du club: rigueur tactique, discipline collective et jeu en rupture déroutant.
Néanmoins, les attaquants de la Renaissance devront faire preuve de davantage d’efficacité dans les moments clés pour conquérir un nouveau sacre.
Lors du match aller, une certaine fébrilité mêlée à un laxisme ont permis à l’adversaire d’être plus offensif. Il a fini par réduire l’écart et rentrer au bercail avec une petite défaite de 2 buts à 1, facilement surmontable…

L’expérience indéniable du coach tunisien dans ce genre de rencontres et sa maîtrise de l’atmosphère les entourant seraient un atout majeur pour une préparation optimale et tranquille de cette finale, d’autant que Chaabani est au fait des qualités et des faiblesses du Zamalek, au regard de son passage dans le championnat égyptien entre 2021 et 2023.
A l’opposé de la RSB qui se porte bien au plan national avec une solide troisième place en Botola Pro D1, le club cairote se trouve en mauvaise posture en championnat d’Egypte, qui tend les mains à nouveau à Al-Ahly. De là, on peut aisément comprendre l’extrême importance accordée par le club à la Coupe de la Confédération.

Cette finale est perçue par le Zamalek comme une opportunité pour, à la fois, sauver sa saison et venir chahuter un tant soit peu la domination des frères ennemis d’Al-Ahly, favoris pour une douzième Ligue des champions face à l’Espérance de Tunis.
En six ans, la RSB a remporté trois Coupes du Trône et une Supercoupe d’Afrique, outre les deux trophées en Coupe de la Confédération. Et pour continuer sur cette lancée, le club a réussi à renouveler son effectif suite au départ de la génération des tauliers, à l’image du capitaine historique Mohammed Aziz, Bakr El Helali, Hamdi Laachir, Larbi Naji et tant d’autres, qui ont été les artisans de l’irruption fulgurante du club sur les scènes nationale et africaine.
La RSB est enfin à une marche d’une troisième Coupe de la CAF qui lui permettra de partager la pole position avec les Tunisiens du CS Sfaxien.
La finale retour aura lieu ce dimanche au stade du Caire à partir de 18h00.