Economie

L’OMC démarre ses travaux à Hong Kong, Lamy appelle à prendre « des risques »

"Ce dont nous avons vraiment besoin, ce sont des négociateurs audacieux, ouverts et prêts à prendre des risques", a-t-il plaidé. "Il faut prendre des risques. Eviter les risques, y compris politiques, ne nous mènera à rien", a-t-il ajouté.
M. Lamy a souligné la nécessité d’accomplir des progrès à un moment où la légitimité de son organisation est souvent remise en cause.
Son discours inaugural a d’ailleurs été perturbé par une vingtaine de manifestants dans la salle de conférence. Ils ont scandé des slogans hostiles à l’OMC et brandi des tracts sur lesquels on pouvait lire "L’OMC tue des paysans" ou "Non à l’OMC".
Pascal Lamy s’est indirectement adressé à eux durant son discours en parlant de "la foule à l’extérieur et à l’intérieur du bâtiment" qui proteste contre l’organisation chargée de superviser le commerce dans le monde.
"L’OMC n’est pas la plus populaire des institutions dans le monde, loin s’en faut", a-t-il admis.
Au moment où il s’exprimait, quelques milliers de personnes, 5.000 environ selon une estimation d’un journaliste de l’AFP, défilaient à Hong Kong pour protester contre la mondialisation libérale. Parmi eux notamment des fermiers sud-coréens inquiets de l’impact de la libéralisation des échanges sur leurs ventes de riz.
M. Lamy a reconnu dans son discours ne pouvoir à lui seul forcer un accord.
Brandissant devant un auditoire amusé une baguette de magicien, le Français, ancien Commissaire européen, a souligné qu’"elle ne marche pas très bien". "Elle ne marche que si tout le monde y croit", a-t-il déclaré, en référence à l’incapacité des pays membres à se mettre d’accord notamment sur la libéralisation du commerce agricole entre Nord et Sud.
Le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, qui était annoncé pour cette journée inaugurale, s’est finalement excusé, en raison d’obligations à New York, et a fait lire un texte sur la nécessité d’un commerce équitable.
Les négociations en cours à l’OMC visent à abaisser les obstacles au commerce mondial. Elles ont été lancées en 2001 à Doha, dans la capitale qatariote.
Elles butent depuis principalement sur un différend autour des subventions à l’agriculture. L’Union européenne surtout, ainsi que les Etats-Unis, sont accusés par les pays en développement de fausser les échanges mondiaux par le soutien important qu’ils apportent à leurs exploitants.
A défaut d’une percée sur ce dossier, l’OMC espère au moins un accord à Hong Kong sur des mesures spécifiques d’aide au pays les plus pauvres.

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