Société

La santé mentale en question

Intervenant lors des travaux de cette rencontre, le président de la Ligue, le Pr. Driss Moussaoui, a relevé la corrélation entre la santé et la société civile et souligné l’importance du rôle joué par les acteurs associatifs. Il y a actuellement quelque 33 mille ONG au Maroc, dont beaucoup font un travail remarquable, a-t-il souligné, citant particulièrement, à ce propos, les  associations médicales, sociales, y compris celles de quartier. M. Mousssaoui, également médecin-chef du Centre psychiatrique universitaire Ibn Rochd, à Casablanca, a indiqué que certaines associations avaient le mérite d’aborder des sujets qui étaient tabous, tel le sida, et souligné que l’action de lutte contre cette maladie bénéficie du soutien des pouvoirs publics.
La Ligue pour la santé mentale est investie pleinement dans le social qui contribue à l’amélioration de la santé physique et mentale, a-t-il fait remarquer, donnant l’exemple de la Fondation Zakoura qui accorde des micro-crédits. L’amélioration de la condition socio-économique du citoyen, notamment dans le milieu rural, a un impact positif sur la santé, a-t-il également ajouté. Le Dr. Benjelloun, qui a fait une étude sur "les cellules d’écoute dans les collèges et lycées", a rappelé que l’adolescence est une période de transition durant laquelle on change de statut social (de l’enfant à l’adulte) et prédispose à plusieurs troubles, d’où l’importance d’une écoute bienveillante et d’une orientation adaptée en vue d’une information claire au profit de ces adolescents. L’information et l’orientation devraient être assurées par des médecins (généralistes et psychiatres), des enseignants, des avocats et assistantes sociales.
 Lors de son enquête dans un lycée de Casablanca, le Dr. Benjelloun, qui a évoqué l’échec scolaire, a fait état de l’antagonisme possible auquel l’adolescent pourrait être affronté : réussir sa scolarité ou son adolescence ?  Elle a, par ailleurs, plaidé pour le renforcement des compétences professionnelles de santé rattachées aux établissements scolaires et la nécessité d’un partenariat entre les secteurs de la santé et de l’éducation nationale à même de faciliter la mission des acteurs de la société civile.

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