L’ONDA veut installer un dispositif de traçabilité automatisé des cartes d’embarquement

L’ONDA veut renforcer la sécurité dans plusieurs de ses aéroports. Pour ce faire, elle s’active pour le déploiement d’un système de contrôle et traçabilité automatisé des cartes d’embarquement. Ce dispositif est renforcé par des portes automatiques dites de pré-sécurité. Ainsi, une porte de pré-sécurité est une porte libre-service qui permet la validation de la carte d’embarquement et le contrôle des documents avant le contrôle de sécurité à l’aéroport.

L’Office national des aéroports travaille actuellement sur plusieurs projets dont la mise en place d’un système de contrôle et traçabilité automatisé des cartes d’embarquement. «Il est prévu pour cela le déploiement des portes automatiques dites de pré-sécurité. Une porte de pré-sécurité peut être définie comme une porte libre-service qui permet la validation de la carte d’embarquement et le contrôle des documents avant le contrôle de sécurité à l’aéroport», indique l’Office qui vient de lancer la mise en place d’un système de contrôle automatisé des cartes d’embarquement avec des portes automatiques d’accès à la zone stérile (E-Gates).
A ce stade, ce projet concerne les aéroports de Tanger Ibn Batouta, Fès Saiss, Agadir Al Massira, Oujda Angad et Nador El Aroui. «Ce système doit permettre la validation des cartes d’accès à bord en comparant avec la base de données de vol de l´aéroport, la liste des noms de passagers à travers les DCS des compagnies aériennes et une série de paramètres prédéterminés tels que la date, la validité du code barre, la vérification de doublons.
Il doit permettre le suivi et la traçabilité du passager dans l’enceinte aéroportuaire, faisant le lien entre la lecture initiale à l’entrée de la zone stérile (PIF) et des lectures subséquentes sur des équipements portatifs, ceci afin de déterminer des statistiques de flux et de temps de traitement du passager, ou autres applications de sécurité.
Des équipements portatifs pourront aussi être utilisés aux points de contrôle de sécurité (PIF), ceci afin d’améliorer les statistiques de l’ONDA», explique la même source.
A travers ce projet, ce système permettra d’améliorer le traitement et la qualité du service auprès du passager. Il s’agit d’automatiser et de limiter aussi le nombre de contrôles des documents du passager entre l’entrée en zone stérile et l’embarquement. Ce système permet aussi d’accepter des cartes d’accès à bord imprimées en enregistrement hors aéroport (web-checking) et sur téléphone cellulaire. Il vise également à améliorer les statistiques sur les heures de pointe, les temps de traitement passager, les nombres de passagers en zone stérile afin de prendre les mesures pertinentes pour perfectionner les temps de traitement.
Il s’agit aussi d’améliorer la ponctualité en permettant aux compagnies aériennes un accès à la base de données du point de contrôle, afin qu’elle puisse prendre des décisions plus rapides pour le traitement des «No-show». Ce système a aussi pour objectif d’améliorer la sécurité en filtrant de manière systématique et automatisée l’accès en zone stérile, améliorer les statistiques aéroportuaires et obtenir le nombre de passagers en partance de manière indépendante.
Ce dispositif comprend, entre autres, des portes de pré-sécurité (E-gate) et des lecteurs portatifs (afin que l’utilisateur puisse effectuer le contrôle de la carte d’embarquement dans des zones hors entrée de la zone stérile). Il faut dire que le processus actuel nécessite plusieurs étapes. Ainsi, le passager s’approche du personnel de sécurité et présente sa carte d’embarquement au personnel de sécurité. Par la suite, le personnel de sécurité lit la carte d’embarquement et la compare au document présenté. Dans ce sens, le personnel de sécurité agit en conséquence en autorisant ou non l’entrée dans la zone stérile au départ et remet la carte d’embarquement et les documents au passager. Le même processus se répète au point d´inspection (PIF) et après le contrôle de passeport au point d´inspection d´émigration (PAF). Pour ce qui est du processus de fonctionnement des portes de pré-sécurité (E-gates) à mettre en place, il consiste à ce que le passager s’approche des portes de pré-sécurité appropriées en fonction de sa classe de service (économie, affaires, préférentiel – élite ou optionnellement prépayé). Par la suite, le passager passe la carte d’embarquement sur le lecteur intégré dans la porte de pré-sécurité.
Il est ensuite contrôlé par recoupement avec la base de données de vol pour s’assurer que le numéro de vol est valide et aussi par validation du nom du passager (Name List) au niveau du DCS de la compagnie (conformément aux règles commerciales respectives), un voyant vert apparaît sur l’écran de la porte de pré-sécurité ainsi qu’un signal sonore. Dans ce sens, la porte s’ouvrira et le policier procédera à la vérification du passeport ou du contrôle de l’identité afin que le passager puisse procéder au point de contrôle PIF. Après le passage du PAF, le passager présentera son passeport et sa carte d´embarquement aux policiers et/ou à l´agent d’exploitation qui vérifieront que le passeport est dûment tamponné et la validité de la carte d’accès à bord par la lecture du code à barre 2D à l’aide de l´équipement portable. Pour rappel, l’ONDA assure la gestion de 25 aéroports dont 19 aéroports internationaux.
Les aéroports du Maroc offrent annuellement une capacité d’accueil de 40 millions de passagers par an. A noter que durant les cinq premiers mois de l’année 2024, le trafic aérien a enregistré une hausse de 19% par rapport à la même période de 2023 en accueillant plus de 12,35 millions de passagers. L’Office national des aéroports connaît actuellement une nouvelle dynamique avec la nomination récente de Adel El Fakir en tant que directeur général.