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Un escroc écope d’un an et demi de prison ferme

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Tous les escrocs prétendent qu’ils ont tourné la page de la criminalité. Mais en fait l’appât de l’argent facile ne les quitte jamais. En voici un exemple parmi d’autres.

«Il m’a expliqué qu’il pouvait m’aider à décrocher un emploi public contre une somme de vingt mille dirhams», déclare ce jeune homme, l’un des cinq plaignants, au magistrat de la chambre correctionnelle près le tribunal de la première instance de Casablanca.
Le mis en cause, âgé de trente-quatre ans, tente de se disculper. Il affirme avoir tourné le dos à l’escroquerie. Une déclaration que le juge a l’habitude d’entendre de la bouche de la majorité des escrocs. C’est la raison pour laquelle il lui demande s’il a rencontré au moins une fois ce plaignant. La réponse est qu’il ne se souvient pas. Mais le juge, aguerri à ce genre d’affaire, sait que les escrocs ont une bonne mémoire et se souviennent parfaitement de leurs victimes.

En effet, ce jeune escroc qui est à sa deuxième arrestation après avoir purgé une précédente peine d’emprisonnement de huit mois de prison ferme pour escroquerie a précisé lors de son interrogatoire que dès qu’il s’est marié, il a décidé de ne plus s’adonner à l’arnaque. Père d’un enfant de huit mois, dans les bras de sa mère qui se tenait parmi l’assistance, ce récidiviste se faisait passer pour un fonctionnaire pour induire ses victimes en erreur et les convaincre qu’il pouvait les aider à réaliser leurs objectifs. Tantôt, il se faisait passer pour un fonctionnaire à la Sûreté nationale, tantôt à la justice…

Toujours tiré à quatre épingles tout en rejoignant ses victimes à bord d’une voiture qu’il louait, il arrivait à les convaincre qu’il est une importante personnalité qui pouvait leur ouvrir tous les chemins leur permettant de réaliser leurs rêves ; soit les recruter dans un établissement public, soit de les aider à avoir un visa Schengen, soit permettre à un détenu de bénéficier d’un acquittement ou d’une réduction de peine, etc. Des promesses évidemment non tenues, suivies de la disparition du concerné, changement de numéro de téléphone… Chacune des cinq victimes a affirmé lui avoir versé une somme de vingt mille dirhams. Au contraire, le mis en cause a précisé qu’il n’a jamais rencontré trois parmi elles et qu’il ne se souvient pas s’il a rencontré ou pas les deux autres. Il a ajouté qu’il s’adonnait, avant son arrestation, au commerce.
Prenant la parole, le substitut du procureur du Roi a requis la peine maximale contre le mis en cause. Quant à l’avocat de la défense, il a réclamé l’acquittement de son client en fondant sa plaidoirie sur le fait qu’il a nié avoir rencontré les plaignants et qu’il ne s’adonne plus à l’arnaque. Mais, le tribunal l’a jugé coupable et l’a condamné à dix-huit mois de prison ferme.

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