Les principaux quartiers intramuros vont, grâce aux deux ateliers pour artistes professionnels et pour enfants, être embellis de près de 25 nouvelles peintures murales portant différentes thématiques et de sensibilisation à la protection de l’environnement, à la pratique du sport, …
Comme chaque année, la médina d’Assilah se transforme, pendant une semaine, en un atelier de peinture à ciel ouvert. Lancé le 5 juillet, cet atelier de peinture murale, auquel prennent part treize artistes-peintres marocains et un syrien, s’inscrit dans le cadre de la session estivale du quarante-cinquième Moussem culturel d’Assilah, qui se poursuit jusqu’au 27 juillet. Cette initiative a permis aux quartiers intramuros de revêtir une ambiance festive et pleine de couleurs, au grand bonheur des Zaïlachis et des visiteurs de la ville. «Depuis sa création en 1978, avec la première édition du Moussem culturel, cette belle tradition de fresques continue de créer de la joie et de l’enthousiasme parmi les artistes participants ainsi que les habitants et les visiteurs d’Assilah. Il permet également de renforcer l’aspect artistique de la ville et accroître sa notoriété au niveau international. Après l’enlèvement des anciennes fresques réalisées dans le cadre du précédent moussem, la médina a été embellie de nouvelles peintures murales qui vont continuer d’exister au long d’une année», selon les responsables de cet atelier.
Près de 25 nouvelles fresques
Avec cet atelier et celui pour enfants, la médina d’Assilah se dotera de près de 25 nouvelles peintures murales avec différentes thématiques et de sensibilisation à la protection de l’environnement, à la pratique du sport,… Depuis leur arrivée, les quatorze artistes-peintres travaillent avec enthousiasme et veulent marquer les passants à travers le style de leurs nouvelles œuvres et les messages qu’ils veulent véhiculer. Comme c’est le cas de Khaled Al-Saail, artiste-peintre et calligraphe syrien, qui a participé pour la première fois en 2027 au moussem et continue depuis à y prendre part quasiment chaque année. «Cet atelier nous permet de travailler en plein air et devant le public. Il nous aide à créer un dialogue avec l’autre», a-t-il fait savoir.
Khaled Al-Saai a voulu par sa peinture et ses créations calligraphiques passer un message écologique. «C’est un message de sensibilisation à la protection de l’environnement. Surtout que l’art est un moyen d’exprimer ses sentiments et de faire passer facilement ses messages au public», a-t-il dit.
Ayant accumulé une longue expérience dans la peinture murale depuis son enfance à Marrakech, sa ville natale, Ahmed Haizoune participe pour la deuxième fois à cet atelier, où il se montre très familiarisé avec les fresques de grande dimension. Ce lauréat de l’Institut national de beaux-arts de Tétouan a voulu reprendre le même thème de danseuse que l’année précédente. «J’aime peindre tout ce qui est en mouvement, comme les danseuses de ballet. Je travaille sur le corps humain manipulé avec une certaine force telle que la nature, la société,…», a expliqué Ahmed Haizoune.
Participant pour la première fois au Moussem d’Assilah, la jeune artiste-peintre Hajar Ouajag est en train de réaliser sa peinture murale dans l’un des quartiers les plus fréquentés par les touristes, qui se trouve entre les deux célèbres sites historiques, en l’occurrence le Borj Krikia et le palais Raïssouni. «C’est nouveau pour moi et je considère comme un beau défi de peindre dans un lieu public, devant les passants. Puisque j’ai l’habitude de travailler dans un lieu tranquille, loin du bruit», a souligné cet artiste-peintre autodidacte, originaire de Rabat et ayant hérité de sa mère son amour pour l’art,
Après avoir réalisé la première phase de sa peinture, la préparation du mur, le mixage des couleurs,…, Hajar Ouajag se prépare à entamer le traçage final de son travail, qui traite des relations humains et du rôle de l’être humain dans la vie de l’autre. «J’ai voulu utiliser un nouveau travail avec des couleurs vives pleines de vie et agréable à l’œil», a-t-elle dit, tout en soulignant l’importance de cette belle expérience qui lui permet de côtoyer «de grands artistes professionnels dont j’apprends beaucoup».
Des passionnés en herbe
Cette session estivale se distingue par la tenue de l’atelier de peinture murale pour enfants en même temps que celui dédié aux artistes professionnels. «C’est un bon choix, cela permet aux enfants de regarder les artistes adultes travailler et d’apprendre d’eux. Ils sont très curieux de voir toutes les phases de réalisation des travaux de leurs aînés», a fait savoir Kawtar Chrigui, artiste-peintre et responsable de l’atelier d’art pour enfants.
Elle a souligné que cet atelier se tient, cette année, sous le slogan «Un esprit sain dans un corps sain». Kawtar Chrigui a fait part qu’à l’instar de leurs aînés, les organisateurs ont réservé pour les enfants bénéficiaires un bel espace leur permettant de donner libre cours à leur imagination. Pour permettre à tous ces enfants d’y participer, «nous avons organisé un travail de groupe, composé notamment de trois enfants pour la mise en place d’une seule fresque. La réalisation de leurs peintures traite de l’importance du rôle du sport et s’inspire également du choix du Maroc pour l’accueil des deux grands événements sportifs de Coupe d’Afrique 2025 et la Coupe du monde 2030», a-t-elle souligné.