Elle tue son mari et écope de 5 ans de réclusion

Cette mère de deux enfants se disputait d’un moment à l’autre avec son mari qui prenait soin de sa petite famille pour la simple raison qu’il se soûlait de temps en temps. Des disputes successives qui ont fini dans le sang.

Au box des accusés, elle se tient debout devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Son accusation est lourde ; il s’agit de coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. Le pire est que sa victime n’était autre que son époux, le père de ses deux enfants, âgés respectivement de six et deux ans, devenus actuellement orphelins.

«Je n’avais pas l’intention de le tuer, ni de le frapper, mais juste de me défendre», a-t-elle affirmé devant les magistrats, les larmes aux yeux.
Cela fait huit ans qu’elle s’est mariée avec l’homme qu’elle avait choisi. Leur relation d’amour remonte à une dizaine d’années, depuis le jour où ils se sont rencontrés dans une unité industrielle. Elle venait d’y être recrutée lorsqu’il lui a demandé de prendre ensemble un café. Elle n’a pas hésité une seconde avant d’accepter l’offre. Et depuis, une relation amoureuse les a unies avant de se retrouver sous le toit du même foyer. Moins de deux ans plus tard, leur foyer a été égayé d’un premier enfant, puis d’un deuxième. Toutefois, l’arrivée de ces deux enfants n’a jamais mis fin aux malentendus qui s’éclataient entre eux.
«Il est devenu très agressif dès la première année de notre mariage», a-t-elle déclaré devant la cour. Pour quelle raison ? Une question qui n’a pas de réponse chez cette mère de deux enfants. Car, il passait des moments où il lui exprimait son amour à elle et à ses enfants comme si rien ne se passait. Peut-être qu’il souffrait d’un trouble psychique. Mais, selon elle, il n’a jamais consulté un psychiatre, ni en avoir pensé.

La nuit du crime, il est entré un peu tard. Car, il était en compagnie de ses amis avec lesquels il se soûlait de temps en temps.
«Il ne s’enivrait pas quotidiennement, mais de temps en temps », a-t-elle précisé à la cour tout en assurant qu’il prenait soin de sa petite famille.
«Je lui ai demandé d’arrêter complètement de se soûler», a-t-elle déclaré à la cour. Sans aucun doute, il s’agit effectivement de la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Car, a-t-elle ajouté, il refusait d’entendre cette phrase. Aussitôt, il lui a demandé s’il s’enivre au détriment de sa petite famille tout en lui demandant à haute voix pour quelle raison lui répète cette phrase. Un petit incident qui a cédé la place à une dispute. En la tenant par la main, il lui a donné un coup de poing avant qu’elle ne tombe par terre. En se levant, elle a pris un couteau de la cuisine et s’est tenue devant lui tout en le menaçant. Au moment où il a tenté de lui en arracher, le couteau l’a touché gravement à la poitrine. Il s’est effondré avant d’être transporté à l’hôpital. Quatre jours plus tard, il a succombé des suites de sa grave blessure.

Verdict : Jugée coupable, la cour a été clémente envers elle pour plusieurs raisons. Elle a bénéficié des circonstances atténuantes et a été condamnée à cinq ans de réclusion criminelle.