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30 ans de réclusion pour avoir empoisonné mortellement son mari

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Elle devait recourir à la justice de la famille pour réclamer le divorce en raison de la discorde (Chiqaq) afin de mettre fin à leur relation conjugale. Mais, la rancune qu’elle gardait contre son mari l’a poussée à recourir à son empoisonnement.

Agée de quarante-deux ans, elle se tient au box des accusés à la salle d’audience de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, sans tourner, une fois, sa tête vers l’assistance. Sans porter de foulard, elle s’habille en djellaba bleu ciel et nie avoir tué qui que ce soit. Son accusation est très lourde, à savoir un meurtre par empoisonnement. Selon les dispositions de l’article 398 du code pénal, «quiconque attente à la vie d’une personne par l’effet de substances qui peuvent donner la mort plus ou moins promptement, de quelque manière que ces substances aient été employées ou administrées, et quelles qu’en aient été les suites, est coupable d’empoisonnement et puni de mort». Est-elle consciente de la peine qu’elle encourt puisqu’elle risque la peine de mort sauf si les trois magistrats de la Cour décident de la faire bénéficier des circonstances atténuantes?

Sa victime était son mari, son aîné de dix ans, avec lequel elle n’avait pas d’enfants bien qu’ils soient mariés durant onze ans.
La Cour lui demande de lui expliquer les circonstances et le mobile de son crime. Toutefois, elle se disculpe catégoriquement. Elle affirme qu’il a peut-être été empoisonné par l’une de ses maîtresses parce qu’il était un coureur de jupons. En revanche, dans ses déclarations consignées dans le procès-verbal de son audition par la police, on apprend qu’elle a avoué son crime. Lors de son interrogatoire par les enquêteurs de la police judiciaire, elle a précisé qu’ils se sont mariés à la suite d’une histoire d’amour qui a duré trois ans. Seulement, tout a été gâché, notamment les deux dernières années, avant que l’irréparable ne se produise. Il est devenu très violent et agressif. Il la frappait tout en la menaçant de la tuer, a-t-elle déclaré aux enquêteurs. Il a commencé à entretenir des relations amoureuses avec d’autres femmes tout en engageant des conversations avec elles via WhatsApp alors qu’elle se tenait près de lui.

Depuis, elle a commencé à penser à se venger pour ne pas le laisser à une autre femme. Elle lui mélangeait de temps en temps un produit qu’elle achetait chez un herboriste avec des plats. Tombant malade, il a commencé à maigrir puis il a rendu l’âme à l’hôpital. Les médecins qui l’ont examiné avant sa mort ont affirmé dans des certificats médicaux qu’il a été empoisonné. Chose que le médecin légiste a confirmée dans son rapport d’autopsie. Et pourtant, elle a continué à nier devant la Cour. Finalement la Cour l’a jugée coupable tout en la faisant bénéficier des circonstances atténuantes.
Verdict : trente ans de réclusion criminelle.

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