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Un trafiquant de drogue «converti» en escroc

© D.R

Souvent, les affaires d’escroquerie se ressemblent. Des rencontres soit fortuites, soit par l’intermédiaire d’un tiers entre l’escroc et sa victime, des promesses qui tombent dans l’eau, de l’argent qui passe des poches de la victime aux poches de l’escroc. Voilà un cas parmi d’autres.

Se tenant au box des accusés à la salle d’audience de la chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Casablanca, ce quadragénaire se disculpe, à l’instar de la majorité des escrocs. Il affirme au tribunal qu’il n’a jamais reçu de l’argent en contrepartie de promesses non tenues.
Pire encore, il dévisage les victimes, une façon de dire au tribunal qu’il ne les a jamais vues, ni rencontrées.
Mais, pour quelle raison celles-ci sont unanimes à le pointer du doigt? C’est la question que ne manque pas de lui poser le tribunal, évidemment sans réponse. Se plongeant dans le silence, il se contente de regarder les six victimes qui chacune a raconté sa «mésaventure» avec le mis en cause. De plus celui-ci a déjà eu maille à partir avec la justice. Il a déjà purgé deux peines d’emprisonnement, non pour escroquerie, mais pour trafic de drogue.
Mais pourquoi s’est-il «converti» en escroc? A cette question, il répond tout simplement qu’il n’a jamais été un escroc. Toutefois, les six victimes l’ont reconnu.

Chacune d’elles l’a rencontré au moins quatre fois, selon leurs déclarations devant le tribunal. Et pourtant, il a continué à les considérer comme des menteurs qui avaient uniquement l’intention de le jeter derrière les barreaux sans en connaître la raison. Chacune des victimes a affirmé qu’il lui a promis de l’aider à aller à l’eldorado avec un contrat de travail en bonne et due forme et qu’elle lui a versé une somme allant de trente à soixante mille dirhams. Pour les convaincre, il leur demandait des documents comme l’extrait d’acte de naissance, le certificat de résidence, la fiche anthropométrique, la photocopie de la CIN et des photos d’identité. Effectivement chez lui, les enquêteurs ont mis la main sur plusieurs documents.
Il n’a évidemment pas pu justifier la raison pour laquelle ils se trouvaient chez lui. Mais pour le tribunal, ils constituaient des pièces à conviction.
Jugé coupable, il a été condamné à deux ans de prison ferme assortie d’une amende de trois mille dirhams.

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