Chroniques

Coupe du monde 2030, un puissant outil contre l’harraga !

© D.R

Sur le terrain j’entends les propos de ces jeunes-là, sur les réseaux sociaux également, où les groupes en darija sont multiples, et où il faut avoir le courage et la volonté d’aller et de lire ce qui s’y écrit. Que cela nous plaise ou non, une partie de notre jeunesse s’y exprime sans tabous.

Ce qui s’est passé à Fnideq la semaine dernière est un électrochoc, et nécessite des réponses urgentes mais aussi des remèdes concrets sur le moyen et long terme.
Déclarons la jeunesse Cause Nationale et dans l’immédiat créons une Commission Spéciale chargée de proposer des actions urgentes, avant de créer un vrai Département Jeunesse, question d’avenir pour notre pays.
Une partie de notre jeunesse passe hélas à travers toutes les mailles des filets sociaux : école, formation, emploi…
Le reconnaître est très important, bien sûr nous ne devons nier, ni passer sous silence toutes celles et tous ceux qui s’en sortent, qui étudient, qui travaillent, qui innovent, qui ne rechignent devant aucun «petit boulot» pour avancer, et tout notre soutien leur est acquis… Pour autant ceux qui sont «hors les clous» sont une plaie béante dans notre conscience, ils doivent mobiliser tous nos efforts…Gouvernement, élus, société civile, entrepreneurs, leaders… tous sont concernés.
Comment dormir lorsque l’on sait que des adolescents sont prêts à risquer leurs vies pour un eldorado qui n’existe pas.
Sur le terrain j’entends les propos de ces jeunes-là, sur les réseaux sociaux également, où les groupes en darija sont multiples, et où il faut avoir le courage et la volonté d’aller et de lire ce qui s’y écrit. Que cela nous plaise ou non, une partie de notre jeunesse s’y exprime sans tabous.
Que de pays connaissent ce fléau ! Notre «avantage» est de le reconnaître, il faut donc franchir le pas et y répondre…
Il nous faut imaginer et bâtir le futur concrètement, sur le terrain, en actes, au plus près de la population, de la jeunesse en particulier.
Nous ne pouvons nous contenter de dénoncer – trop facile – il faut proposer, il faut inventer, il faut innover, visons le meilleur, visons l’excellence et pour cela il nous faut nous mêler de ce qui nous regarde, tout laisser aux mains de nos décideurs est lâche, nous avons tous une part de responsabilité à prendre.
Les élus locaux et le monde de l’entreprise en premier lieu certes, mais le monde associatif, culturel, sportif, social…également.
L’une des clés du Maroc de demain réside dans la lutte contre l’exclusion, l’indispensable combat à mener pour garantir la place de nos jeunes, leur accès à une vie digne, il nous faut favoriser l’émancipation par le haut, de notre jeunesse…
En fait le défi est de préserver notre authenticité tout en accédant aux indispensables «mises à jour» dont notre société a besoin, pour résumer il s’agit d’un seul et même combat : celui de l’égalité des chances, celui qui formera de futures générations de femmes et d’hommes bien dans leur tête, bien dans leur peau, qui auront appris à vivre grâce à un travail, grâce à une vision optimiste de leur avenir et non pas dans une confrontation perpétuelle avec la vie!
Or ce Maroc d’après ne se fera pas tout seul, il se fera par les partis politiques il se fera par des agents d’autorité conscients du respect inscrit dans leur mission, il se fera si nous appliquons les lignes directrices dont Sa Majesté est porteur: la collaboration, le respect, le dialogue, le partenariat… sont évidemment les outils du civisme, de part et d’autre.
Or voilà que s’offre à nous une opportunité rêvée pour répondre -au moins en partie- à cet immense défi que nous pose la jeunesse. Une clé pour demain qui réside dans une démarche de démocratie participative: élus, autorités, société civile, mouvement associatif, jeunesse, citoyens.
L’organisation de la Coupe du monde est cette opportunité !
Et avant elle, celle de la CAN et celle de la Coupe du monde féminine des moins de 17 ans, dans les quartiers, dans les communes, dans les associations tous les jeunes en parlent, en rêvent, en magnifient les offres…
Si Fouzi Lekjaa est le bon homme à la bonne place !
Le défi de la mise en place des infrastructures, les exigences contenues dans le cahier des charges, la pression mise par l’urgence des délais sont immenses, mais faisons confiance à ceux qui gèrent cela et qui en sont comptables devant le Roi, ils ont les compétences nécessaires.
Ce qu’il nous faut, dès maintenant, c’est nous soucier et prendre à bras-le-corps l’aspect humain. Notre jeunesse est aux premières loges, ses talents innombrables en matière de sport et tout particulièrement le foot en font des acteurs incontournables de la préparation, de l’organisation et de l’animation de la Coupe du monde. Ils n’ont pas vocation à être seulement des supporters dans les tribunes, ils ont vocation à être pleinement impliqués !
Une pépinière d’emplois s’offre, le bénévolat porte en lui une multitude de formations.
Faisons en sorte que ces jeunes en quête d’avenir en soient les bénéficiaires, ils ont le talent, ils ont l’envie, ils l’attendent.
Pour conclure, nous aurons besoin, à titre d’exemples, de
– Stadiers
– Médiateurs
– Encadrants des fans zones
– Accompagnateurs des jeunes supporters dans les navettes, les bus, etc.
– Guides
– Traducteurs
– Artistes de rues…
Notre société est à un carrefour, à un moment décisif de décider de ses choix : celui de l’insertion de notre jeunesse en est sûrement le tout premier…

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