Avec le pari de conclure plusieurs partenariats de financement : Grand-messe de l’hydrogène vert à Marrakech

La ministre Benali a mis en avant l’Offre Maroc tout en faisant remarquer que le pays bénéficie de la stabilité de ses politiques publiques et une expérience de plus de 15 ans dans le secteur des énergies renouvelables.

Potentiel : Le Maroc poursuit sa stratégie de transition vers les énergies vertes. En témoignent les engagements pris par le Royaume en matière de développement durable et de déploiement de l’hydrogène vert. C’est dans cet esprit qu’ont été lancés les travaux de la 4ème édition du sommet mondial Power-to-X qui se tient les 8 et 9 octobre à Marrakech en présence des experts et des professionnels du secteur.

Le potentiel du Maroc et ses atouts en matière de développement de l’hydrogène ne sont plus à démontrer. Parmi les facteurs clés dont dispose le Royaume pour réussir dans ce secteur est la vision long terme qu’il a mise en place, affirme Leila Benali, ministre de la transition énergétique et du développement durable lors du World Power-to-X Summit qui se tient les 8 et 9 octobre 2024 dans la ville ocre. S’exprimant à cette occasion, Mme. Benali a mis en avant l’Offre Maroc tout en faisant remarquer que le pays bénéficie de la stabilité de ses politiques publiques et une expérience de plus de 15 ans dans le secteur des énergies renouvelables en plus de sa forte stabilité politique. Dans ce schéma, l’investissement et le partenariat public-privé seraient des maillons importants de la chaîne. «Nous avons beaucoup évoqué durant cette conférence nos partenariats, dont ceux entre le secteur public et privé et ceux qui nous lient avec les pays européens, les pays riverains de l’Atlantique et les pays africains. Nous avons aussi mis en exergue les projets liés au gaz naturel, l’hydrogène vert, le réseau électrique et l’intégration régionale.

En plus des partenariats, nous avons aussi insisté sur l’importance de trouver des solutions innovantes dans le financement de ces projets. Si nous voulons que ces projets soient prêts avant 2030, c’est-à-dire entre 2027 et 2028, il faut les financer en 2024. Bien que cette année ait été marquée par une série de contraintes au niveau international, nos partenaires internationaux restent intéressés par le secteur des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert. Et donc durant ces deux jours nous allons parvenir à des résultats concrets. C’est le pari à relever durant cette rencontre (…). Les résultats attendus sont notamment des partenariats concrets qui permettraient de financer ces projets», a-t-elle souligné dans une déclaration à la presse en marge de cet évènement. Intervenant lors du premier panel de cette conférence, Ryad Mezzour, ministre de l’industrie et du commerce, a mis l’accent pour sa part sur la nécessité de construire un écosystème solide pour atteindre l’objectif d’intégration ciblée. Et pour y parvenir, il faut encourager les investisseurs à recourir aux capacités locales, selon le ministre.

Pour accompagner l’évolution de l’hydrogène vert et des énergies renouvelables, la formation des compétences est indispensable. A propos des investissements dans les énergies renouvelables et dans l’hydrogène vert, Younes Sekkouri, ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, souligne : «Nous nous attendons à des créations d’emplois qui avoisinent 10% des besoins du Maroc (…) généralement sur les 300.000 emplois que nous attendons, 30.000 devraient provenir de l’hydrogène vert et des secteurs associés». Aujourd’hui le Maroc dispose de trois grands centres de formation dans les énergies renouvelables (à Oujda, à Ouarzazate et à Tanger), 4 filières dédiées au secteur et une centaine d’établissements qui dispensent des cours dans le domaine. «Pour ce qui est de l’emploi, le gouvernement se penche sur une nouvelle feuille de route dont nous allons donner le lancement en parallèle avec la loi de Finances. L’objectif étant non seulement d’accompagner les emplois créés directement par le secteur de l’hydrogène vert mais aussi les emplois indirects (qui généralement représentent le double ou le triple), et essentiellement les emplois créés à la suite des investissements liés à ces projets (…) », a-t-il précisé. Et de poursuivre : «Le travail à faire auprès des investisseurs est de les sensibiliser, et de leur faire part de l’offre complète dont dispose le Maroc». Il a aussi indiqué que chaque investisseur qui investit au Maroc a une prime dédiée à l’emploi. Cela concerne notamment les secteurs prometteurs.

Le Maroc, un acteur clé de l’hydrogène vert

Après une troisième édition, qui a réuni plus de 1.150 participants de plus de 35 pays, représentant divers secteurs, ainsi que des conférenciers, des sessions et des réunions bilatérales fructueuses, le Sommet mondial Power-to-X démarre ainsi les travaux de sa quatrième édition encore plus ambitieuse. Cette année, le sommet met en avant l’«Offre Maroc», positionnant le pays comme un acteur clé de la transition vers une économie durable, grâce entre autres à l’hydrogène vert. Le sommet™ mondial Power-to-X mettra l’accent sur les dernières avancées technologiques, les projets à grande échelle en cours et les opportunités de financement dans le domaine de l’hydrogène vert. Ce sommet se veut être une plateforme phare dans la région EMEA (Europe Middle East & Africa) permettant de réunir des experts, des décideurs et des visionnaires pour façonner l’avenir dans le secteur. A noter que World Power-to-X Summit se présente comme un rendez-vous incontournable qui met en exergue l’ère révolutionnaire de l’énergie propre. Cette rencontre braque les projecteurs sur l’hydrogène vert et les énergies propres à travers le concept Power-to-X. Lancé par l’IRESEN en collaboration avec le Cluster Vert marocain H2, l’UM6P et MASEN, sous l’égide du ministère de la transition énergétique et du développement durable du Royaume du Maroc, cet évènement constitue une initiative majeure dans le domaine de l’énergie durable.