Economie

Un contingent mal exploité

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Entré en vigueur le 1er janvier 2006, l’Accord de libre-échange entre le Maroc et les Etats-Unis intéresse beaucoup les textiliens. En plus des grands facilités d’accès au marché américain pour les produits finis nationaux, une nouvelle flexibilité a été prévue. Elle concerne les différentes règles d’origine, apanage des accords similaires. Ainsi, et en vertu de cette clause spéciale, les textiliens nationaux peuvent exporter vers le marché  américain en dérogation à cette règle d’origine dans la limite d’un contingent en équivalent de 30 millions de mètres carrés de produits finis exportés.
Un contingent est également prévu par cet accord. Il est de l’ordre de 1000 tonnes de fils et tissus obtenus à partir de fibres de coton originaires des  pays subsahariens les moins développés. La liste de ces pays a été publiée dans l’article 6 du Bulletin officiel (n°4861 bis-6 Chaoual 1421 /1er janvier 2001).  Ainsi, et pour arrêter la liste des entreprises marocaines qui allaient bénéficier de ce contingent, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l’Economie a lancé, il y a quelques mois, un appel à manifestation d’intérêt. Au 31 décembre 2005, seule une vingtaine de sociétés ont exprimé leur intérêt à l’exportation des produits textiles et vêtements vers le marché américain dans ce cadre préférentiel des règles d’origine (TPL pour Tarif Preference Level). 
Des demandes qui correspondent à quatre millions de m2. « Il est vrai que ce chiffre est peu élevé vu l’importance du contingent octroyé et qui représente près de 150 % des exportations marocaines de textile aux Etats-Unis d’Amérique », explique Lamyea El Ismaïli, chef de division Textile et cuir au sein de ce département ministériel qui refuse de parler d’inintérêt de la part des entreprises marocaines. Et d’expliquer que plusieurs raisons sont derrière cette liste relativement limitée. « Beaucoup plus d’entreprises ont exprimé leur intérêt de se positionner sur le marché américain en bénéficiant de cette flexibilité. Sauf que beaucoup d’entre elles attendaient l’entrée en vigueur effective de l’accord le 1er janvier 2006 », souligne la responsable.
« Les entreprises qui ont répondu favorablement à cet appel à manifestation travaillent déjà avec des clients américains. Ce marché n’est donc pas un secret pour elles», ajoute-t-elle. L’autre explication fournie par cette responsable est la complexité des procédures.
« Dans le cadre de la vulgarisation des différentes clauses de cet accord de libre-échange, un grand effort a été fourni pour expliquer aux responsables textiliens nationaux la manière de reconvertir le kilogramme, actuellement unité de mesure au Maroc, en mètres carrés, mesure prise en considération par l’ALE Maroc-USA », précise Lamyea El Ismaïli. « Et maintenant que l’accord est entré en vigueur, le ministère se prépare à lancer un nouvel appel à manifestation.
Ce sera dans le courant de ce premier trimestre 2006. En parallèle, la campagne d’information et de communication se poursuivra auprès des opérateurs économiques concernés.

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