Éditorial : Marge de progression

De mois en mois les chiffres du tourisme enregistrent de nouveaux records dont le dernier, à savoir les 13,1 millions de touristes qui ont visité le Maroc pendant les neuf premiers mois de l’année, soit 2 millions de visiteurs de plus que l’année dernière pour la même période.

La performance est certainement remarquable. Pourtant, il reste encore une bonne marge de progression, ce qui conforte le Maroc dans ses ambitions visant à atteindre la barre des 26 millions de touristes à horizon 2030.

Pour cela, il faudra évidemment déployer la stratégie déjà dévoilée par le ministère. Mais pas seulement. L’arrivée de touristes en plus peut parfois être générée par de simples actions ne nécessitant pas forcément de grands budgets mais qui peuvent rapporter gros. L’aérien est par excellence un des domaines où les actions se traduisent presque mécaniquement en volumes supplémentaires de visiteurs. Et il suffit d’analyser les arrivées de touristes par point d’entrée. Marrakech, et précisément son aéroport, est aujourd’hui et de loin le premier point d’accès au territoire, suivie de Casablanca. Ce n’est pas une surprise, puisque les deux villes se trouvent être les plus desservies en liaisons aériennes à l’international.

Une ville impériale comme Fès par exemple, aussi riche en patrimoine culturel et historique et dotée d’une capacité litière respectable, se retrouve, elle, loin derrière dans le classement parce que tout simplement mal desservie en aérien. C’est dire le volume supplémentaire de touristes qui pourrait être généré en n’agissant que sur le seul facteur aérien.