Sans pitié, trois malfrats qui ont constitué une association de malfaiteurs se sont jetés dans le monde de la criminalité pour agresser des victimes. Ils ont même violé collectivement une jeune femme qui venait de retourner de son emploi.
Ils sont trois jeunes hommes, âgés respectivement de vingt-deux, vingt-trois et vingt-six ans, qui se tiennent au box des accusés, à la salle d’audience de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, poursuivis en état d’arrestation pour constitution d’une association de malfaiteurs, vol qualifié, viol, coups et blessures. Effectivement, à l’instar de la majorité des suspects, ils nient les charges retenues contre eux. Chacun d’eux affirme n’avoir pas de relation avec l’autre. Au contraire, selon les procès-verbaux de leurs auditions, ils ont avoué leurs crimes devant les enquêteurs de la police judiciaire. Chacun d’eux, toujours selon le dossier de l’affaire, se souvient, en détail, des délits et crimes qu’il a commis aussi bien tout seul qu’en compagnie de la bande. A titre d’exemple, ce jeune malfrat qui semble être le chef de la bande, le plus âgé vingt-six ans, a affirmé aux enquêteurs que son premier acte remonte il y a sept ans, lorsqu’il avait seulement dix-neuf ans. Avec la complicité d’un autre malfrat, il a agressé une jeune femme mais ils ont été arrêtés par les badauds qui les ont remis aux policiers.
Tous les deux ont écopé de dix-huit mois chacun. Ayant quitté la prison, il a tenté d’apprendre un métier pour gagner, dignement et honnêtement sa vie. Malheureusement, selon ses déclarations devant les enquêteurs de la police judiciaire, il a rencontré, par un pur hasard, un repris de justice, qui lui a proposé de reprendre l’activité criminelle. Et l’appât de l’argent facile l’a une nouvelle fois emporté. Il a repris, en duo, son activité illégale en agressant les victimes avant que le troisième suspect ne les rejoigne. Ils opéraient partout dans la capitale économique et n’hésitaient pas à maltraiter leurs victimes si elles manifestaient la moindre résistance. Ils sont allés plus loin en violant collectivement une jeune femme, mère de famille. Cette dernière qui s’est présentée devant la Cour pour présenter son témoignage n’a pas pu retenir ses larmes lorsqu’elle a raconté à la Cour ce qui lui est arrivé.
En effet, elle venait, ce jour-là, vers 22 h, de descendre du transport personnel et empruntait le chemin qui lui restait pour arriver chez elle lorsque l’un des trois suspects lui a coupé le chemin tout en lui ordonnant de s’arrêter et de ne plus dire le moindre mot. Elle a essayé de le supplier. Mais en vain. Tout à coup, les deux autres suspects ont surgi armés de couteaux. L’obligeant sous la menace des armes blanches à garder le silence, ils l’ont obligée à les accompagner vers un terrain vague. Ils l’ont violée à tour de rôle pour l’abandonner ensuite et prendre la poudre d’escampette. Seulement, les limiers sont arrivés, après un travail de fourmi, à les identifier et les arrêter.
Verdict : Après les délibérations, chacun des trois malfrats a été condamné à quinze ans de réclusion criminelle.