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Des malfrats sous les verrous

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Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Portant des vêtements de sport, trois jeunes hommes se tiennent devant la Cour. Ils sont poursuivis pour constitution d’une bande de malfaiteurs et pour vols qualifiés. Ismaël, âgé de vingt-deux ans, avait quitté définitivement le foyer parental, sis au quartier Moulay Rachid, après avoir été violemment maltraité par son père. Il a quitté tôt l’école. Il n’a même pas franchi la 6ème année  d’enseignement fondamental. La rue l’a accueilli à bras ouverts. Ses parents ont tenté par tous les moyens de le faire revenir à la maison et de l’inciter à vivre en famille. Mais en vain. Il est retourné une fois, mais il n’a pas réussi à rester. Deux jours plus tard, il a quitté la maison pour rejoindre ses amis de la rue. Il s’est apparemment habitué à vivre dehors comme un vagabond.
Abderrahim, âgé de vingt-huit ans, est analphabète. Il n’a jamais mis les pieds à l’école. La pauvreté en était la cause principale. L’éloignement de l’école a constitué également un frein pour sa scolarisation. Il habite dans un douar loin de Khouribga. A l’âge d’adolescence, il décide d’aller à Casablanca pour chercher du travail. Il n’est pas le premier jeune homme du douar à vouloir s’installer dans la grande métropole économique. Quelques jeunes du douar séjournent depuis belle lurette à Casablanca pour y gagner leur vie. Il fait ses bagages et prend l’autocar. Arrivé à Casablanca, il a été chaleureusement accueilli par quelques voisins du patelin. Ils l’ont aidé à trouver un emploi dans un chantier de construction.
Toutefois, il perd son travail à cause de ses agissements. Depuis qu’il a fait la connaissance de quelques jeunes drogués, il est devenu agressif. Pire encore, ses agissements étaient à l’origine de son incarcération. Il a été condamné à deux reprises à des peines d’emprisonnement de six et de dix-huit mois fermes.
Le troisième mis en cause s’appelle Hassan. Ce dernier a également quitté les bancs de l’école très jeune.  Son père qui travaillait au port de Casablanca l’a aidé à trouver un emploi dans la même société. Il a finalement été embauché. Sa nouvelle situation lui a permis de se marier et de fonder une famille. Cependant, il a été licencié quelque temps plus tard. Il a été accusé de vol. On n’a pas voulu le poursuivre en justice. Il est resté par conséquent sans emploi. Le chômage a eu des répercussions sur son mariage. Sa femme lui a demandé à maintes reprises de chercher un autre emploi. Mais en vain. Pour subvenir aux besoins de sa petite famille, elle a commencé à travailler comme domestique chez des familles casablancaises. Et Hassan se contentait de rester à la maison à attendre le retour de sa femme qui lui donne l’argent pour se procurer des cigarettes et du haschich. Ne supportant plus cette situation, elle a demandé le divorce. Incapable d’assumer sa responsabilité en tant que père, il accepte.
Entre-temps, il a fait la connaissance d’Abderrahim. Ce dernier lui a proposé de devenir son compagnon et son complice. Inséparables, ils constituent un duo spécialisé dans le cambriolage. Ils agressent et cambriolent des maisons et des locaux commerciaux. Un jour, ils rencontrent Ismaël, un autre malfrat qui perpétrait des vols simples. Ce dernier les a rejoints pour constituer un trio. Quelques jours après sa constitution, il a été mis hors d’état de nuire.
Les trois accusés ont nié devant la Cour les charges retenues contre eux. Après les délibérations, la Cour a condamné chacun d’eux à 5 ans de prison ferme.

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