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Pour détournement d’une mineure, un vingtenaire écope de 5 ans de réclusion

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Adolescente, elle a accusé un vingtenaire de l’avoir violée. Mais, après son arrestation, il s’est avéré qu’il y avait un consentement entre elle et lui pour une sodomisation afin qu’elle ne perde pas sa virginité.

«C’est elle qui m’a détourné…». Une réponse hors du commun que ce jeune homme vient de dire devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca lorsque le président lui demande s’il n’est pas au courant de l’âge de sa victime.
Poursuivi pour détournement de mineure, ce jeune mis en cause, âgé de vingt-quatre ans, nie, tout au long de son interrogatoire par le président de la Cour, avoir détourné sa victime, âgée de seize ans. Il affirme qu’elle était consentante. En fait, il ignore que pour la loi, bien que la victime ait accepté de coucher avec lui, elle est considérée détournée par son partenaire.
En effet, il a fait l’objet d’une plainte portée par la mère d’une adolescente, apprend-on du procès-verbal de l’affaire. C’est elle qui a remarqué que sa fille venait de changer son slip qu’elle avait porté juste le matin. A son insu, la mère l’a pris pour l’examiner.

Et elle a remarqué la trace d’un liquide visqueux. La mère ne s’y est pas trompée : il s’agit bel et bien de traces de sperme. Demandant des explications à sa fille, elle lui a répondu qu’elle a été violée par un jeune homme qui ne demeure pas loin de chez elle. Aussitôt, elle l’a conduite au commissariat de police pour porter plainte. Sur instruction du parquet général près la Cour d’appel, l’adolescente a été conduite au service médico-légal pour qu’elle soit examinée par un médecin légiste. Ce dernier a conclu que la mineure n’a pas perdu sa virginité, tout en confirmant qu’elle a été sodomisée. Les limiers n’ont pas perdu du temps pour arrêter le jeune homme. Mais celui-ci a nié catégoriquement l’avoir violée, précisant qu’elle avait accepté d’entretenir une relation sexuelle avec lui. Il a raconté aux enquêteurs qu’elle lui plaisait depuis longtemps. Il l’a croisée, la dernière fois, vers 21 h, et une petite conversation a été suffisante pour qu’elle l’accompagne de son plein gré derrière une école. Toutefois elle lui a fait remarquer qu’elle ne voulait pas perdre sa virginité. C’est la raison pour laquelle elle l’a laissé la sodomiser. Et lors de leur confrontation, devant la police, elle a fini par craquer et dire la vérité. Et pourtant, la loi ne blanchit pas le mis en cause qui a été condamné à cinq ans de réclusion criminelle.

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