Maintenant que le recensement est finalisé et les premiers indicateurs globaux déjà dévoilés, l’exploitation plus fine et plus poussée des données collectées permettra de disposer d’une cartographie très précise et actualisée dans beaucoup de domaines, notamment en matière sociale. Cette cartographie sera en plus déclinable géographiquement en fournissant les indicateurs depuis le niveau le plus bas du cercle ou arrondissement jusqu’au niveau de la région en passant par les villes, les communes, les préfectures et provinces. Cette formidable base de données sera d’une aide précieuse dans l’élaboration et/ou les réajustements des politiques publiques, certes. Mais les indicateurs ainsi établis pourront servir de base de départ pour pouvoir mesurer et évaluer l’évolution et surtout la performance des territoires dans les années à venir. La gestion des régions étant aujourd’hui adossée à des contrats programmes qui les lient à l’État central, ce dernier, comme cela se pratique déjà par ailleurs, pourra moduler et ajuster les budgets, ressources et autres moyens alloués et transférés vers les entités territoriales en fonction du profil de leur évolution. Cela ressemblerait à une sorte de grille de scoring d’évaluation dans laquelle entreraient en compte des indicateurs économiques et sociaux dont l’évolution est en grande partie directement liée à la qualité de gouvernance en territoire. Cela reviendrait à récompenser les plus performants tout en émulant les autres mais sans pour autant renier le sacrosaint principe de la solidarité nationale…