Culture

FIFM 2024 : Une mémorable soirée d’hommage à Naima lamcharki

© D.R

Il salue son parcours, son dévouement et ses qualités humaines

Le Festival international du film de Marrakech a rendu, mardi soir, un vibrant hommage à la défunte Naima Lamcharki. Lors de cette cérémonie marquée par la présence des membres de sa famille ainsi que d’éminentes personnalités du monde du cinéma, de l’art, de la culture, des discours marquants et engagés ont été prononcés à son égard.

Mardi soir, au Palais des congrès, s’est déroulée une soirée touchante et émouvante en hommage à feue Naima Lamcharki, qu’elle lui est consacrée à l’occasion de la 21ème édition du Festival international du film de Marrakech. Cette cérémonie, qui s’est déroulée en présence des membres de sa famille ainsi que d’éminentes personnalités du monde du cinéma, de l’art, de la culture, a été l’occasion de rendre un vibrant hommage à la mémoire d’une femme engagée, une icône de la scène artistique nationale, ayant marqué son époque par des œuvres d’une qualité exceptionnelle. Sa fille Yasmine Khayat, qui a reçu l’Étoile d’or du Festival des mains de l’artiste Fatima Khair, a salué l’initiative du Festival de rendre hommage à sa défunte mère.

Grande dame aux engagements multiples
Dans un ton très ému, elle a livré un témoignage touchant sur sa mère. Elle a indiqué : «Naima Lamcharki était une femme singulière, amoureuse du cinéma reconnue pour ses initiatives et ses rôles humanitaires en faveur des femmes et des enfants». Et d’ajouter : «Elle était une collègue, une amie, confidente, une femme aimante dévouée à son époux, à ses enfants, à ses frères et sœurs. Dans son immense cœur, elle avait toute une place pour les personnes qui l’ont croisée». Et d’indiquer que sa mère était une «femme populaire, elle était proche de son public, fréquentait les bus bondés, le hammam du quartier, les souks où elle aimait nous mener. A toutes ces personnes j’aimerais dire gardez-là dans vos cœurs car l’amour ne meurt jamais».
D’autres témoignages ont été présentés à l’égard de la regrettée, notamment par trois noms du cinéma national : le réalisateur Mohamed Abderrahman Tazi, l’artiste Fatima Khair et le réalisateur Mohamed Mouftakir. L’ensemble ont loué ses contributions humanitaires et ses compétences professionnelles et personnelles. Ils ont également mis en avant les nobles qualités de la défunte, notamment sa grande générosité, son humilité remarquable et sa dignité immense, affirmant que sa mémoire demeure vivante dans les cœurs de ses amis, de ses collègues et de son large public.

«Je t’ai connue enfant, puis jeune homme et enfin homme qui t’a rencontrée sur le tournage de son film qui nous a réunis vous et moi, étrangement intitulé «L’Automne des Pommiers» », indique Mohamed Mouftakir. Et d’attester : «Vous parliez rarement du personnage que vous jouez dans le film, mais plutôt du film dans son ensemble. De l’histoire, de ses causes et de ses sources. J’en ai déduit que vous cherchiez les détails à travers les généralités. Vous essayez de découvrir votre personnage à travers le mystère de l’histoire et les actions des autres personnages. J’en ai conclu, sans vous le dire, que c’était votre modus operandi. Je vous ai suivie et vous avez bien écouté ce que j’avais à dire et nous avons créé une complicité tacite». Grande dame aux engagements multiples et à la personnalité attachante, ambassadrice infatigable de la culture marocaine, Naima Lamcharki était aussi une amie fidèle du Festival et a fait partie du conseil d’administration de sa Fondation. «Son départ a laissé un grand vide dans le paysage culturel national», ont souligné les organisateurs.

Artiste au parcours riche
Consécration Née en 1943 à Casablanca, la regrettée avait aussi brillé dans les télé feuilletons en interprétant des premiers rôles dans plusieurs séries télévisées comme «La famille Ramdam». Au cinéma, elle avait participé à une vingtaine de courts et longs métrages marocains et étrangers, comme «Noces de sang», «Lalla hobbi» et «La bataille des trois Rois». La défunte avait aussi entamé une expérience unique dans le domaine de l’animation télévisuelle, en présentant entre 2000 et 2004 l’émission éducative et culturelle «Alif Lam» sur la chaîne Al Oula, destinée à la lutte contre l’analphabétisme. En 2001, elle reçoit le Prix de la meilleure actrice dans un premier rôle au Festival national du film pour son interprétation magistrale dans «À la recherche du mari de ma femme». Ce prix n’était que la consécration d’une carrière déjà bien étoffée, marquant un tournant dans la reconnaissance de son immense contribution à l’industrie cinématographique nationale. En 2012, Sa Majesté le Roi Mohammed VI lui rend hommage en la décorant de l’Ordre du Mérite National marocain, une distinction honorifique méritée qui saluait ses années de travail acharné, sa passion inébranlable et son rôle inestimable dans la promotion de la culture marocaine.

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