Cette étude a été conduite dans 6 régions du Maroc, à savoir Agadir, Casablanca, Fès, Marrakech, Rabat et Tanger en zones urbaines et rurales auprès d’un échantillon de 1.013 citoyens.
Plastiques : Les Marocains sont favorables aux actions de recyclage et au tri des déchets. Ainsi, 94% des personnes interrogées souhaiteraient séparer les plastiques des autres déchets et les jeter dans une poubelle dédiée, sachant que 62% y seraient très favorables. Comme principaux obstacles au recyclage, ils citent le manque de temps (44%). Le manque d’espace au domicile constitue aussi une difficulté pour un tiers environ des personnes interrogées (34%).
Evaluer les comportements des citoyens marocains face aux déchets, leur compréhension de l’économie circulaire et identifier les moyens pour changer les habitudes. Tels sont les objectifs d’une enquête réalisée dans le cadre du programme Switch to Circular Economy Value Chains, cofinancé par l’Union européenne et le gouvernement finlandais et mené par ONUDI Maroc. Cette étude a été conduite dans 6 régions du Maroc, à savoir Agadir, Casablanca, Fès, Marrakech, Rabat et Tanger en zones urbaines et rurales auprès d’un échantillon de 1.013 citoyens. Il en ressort plusieurs données saillantes sur les attitudes des citoyens face aux déchets plastiques et l’économie circulaire. Cette enquête révèle que les deux tiers des personnes interrogées (67%) évitent d’acheter un produit nuisible à l’environnement. «Les personnes ayant eu accès à des informations sur le recyclage ont tendance à dire qu’elles évitent d’acheter des produits particulièrement nuisibles à l’environnement.
En effet, 52% d’entre elles déclarent agir ainsi «à chaque fois» ou «la plupart du temps», contre 34% chez les personnes n’ayant pas eu accès à des informations sur le recyclage», explique la même étude. Concernant le tri des plastiques, les personnes interrogées sont prêtes à entreprendre des actions de réemploi et de recyclage. «Elles sont très favorables au tri des plastiques, à la consigne des bouteilles en plastique, au nettoyage des plastiques avant élimination et au retour des emballages en magasin», précise la même source notant que globalement, 94% des personnes interrogées souhaiteraient séparer les plastiques des autres déchets et les jeter dans une poubelle dédiée, sachant que 62% y seraient très favorables. «Dans l’ensemble, la population est très favorable à toutes ces actions, y compris la présentation des emballages de plats à emporter pour les remplir et l’achat d’aliments emballés dans des matériaux recyclables. Les personnes interrogées sont très partagées sur l’achat d’aliments dans des emballages plastiques recyclés : 30% très favorables et 29% réticentes, les 39% restants étant assez favorables», souligne la même enquête. Et ce n’est pas tout. Il s’avère que 26% des personnes interrogées achètent des produits dont elles savent qu’ils sont emballés avec des matériaux réutilisables ou recyclables, «à chaque fois» (4%) ou «la plupart du temps» (22%), sachant que 46% le font «parfois».
«Une proportion identique (26%) achète sciemment des produits alimentaires ou ménagers en vrac pour éviter d’acheter des produits emballés «à chaque fois» (6%) ou «la plupart du temps» (20%)», précise la même source notant que les personnes renseignées sur le recyclage sont plus nombreuses à acheter des produits dont elles savent qu’ils sont emballés avec des matériaux réutilisables ou recyclables «la plupart du temps» (28%) que les personnes n’ayant pas eu accès à des informations sur le recyclage (20%). Quant à la répartition et le partage, cette étude dévoile qu’ils sont assez fréquents au Maroc.
«Trois quarts des personnes interrogées (75%) réparent parfois les articles endommagés ou qui ne fonctionnent plus, avec 8% déclarant le faire «à chaque fois» et 21% «la plupart du temps». Les comportements de réparation ne sont pas fortement corrélés aux préoccupations environnementales, avec 30% des personnes «tout à fait d’accord» sur le fait que les entreprises ne prêtent pas suffisamment attention à l’environnement indiquant qu’elles ne le font «jamais», contre 18% des personnes «assez d’accord» ou «pas d’accord»», selon la même source relevant que sept personnes sur dix (69%) rapportent prêter brièvement des articles à leurs voisins, amis ou familles pour éviter que ces derniers les achètent. Un peu moins de personnes déclarent emprunter «parfois» (62%) que prêter «parfois» (69%). Ce résultat suggèrerait que certaines personnes prêtent un article à plusieurs voisins ou membres de leur famille.
Les infrastructures et les mesures incitatives encourageraient les actions de recyclage
Pour ce qui est des obstacles de recyclage au Maroc, cette étude révèle qu’ils sont liés au manque d’espace, de temps et la méconnaissance. «L’obstacle le plus fréquent au recyclage est le manque de temps (44%).
Le manque d’espace au domicile représente aussi une difficulté, pour un tiers environ des personnes interrogées (34%). Autre entrave au recyclage : environ un quart des personnes interrogées ne sait pas ce qu’il faut faire (23%)», indique la même source. On notera aussi que 3% seulement des personnes questionnées ne voient pas l’utilité de ces activités, et moins de 1% expliquent ne pas souhaiter encourager l’économie informelle de collecte des déchets. «Les infrastructures et les mesures incitatives sont en tête des catalyseurs des actions de recyclage : plus de la moitié des personnes interrogées (54%) indiquent qu’un point de recyclage facilement accessible près de leur domicile les encouragerait, et une proportion identique déclare qu’une contrepartie financière ou un avantage, comme une remise ou un bon d’achat, auraient le même effet. Pour 66% des personnes à revenu mensuel supérieur, la facilité d’accès est un facteur primordial», dévoile ladite enquête.
Préoccupations environnementales
Traitement des déchets.
L’élimination et le traitement correctes des déchets plastiques sont essentiels. «Pour 94% des personnes interrogées, il est important d’éliminer et de traiter correctement les déchets plastiques (70% «tout à fait d’accord»). Les personnes «tout à fait d’accord» sur le fait que les entreprises ne prêtent pas suffisamment attention à l’environnement sont en outre plus nombreuses à soutenir l’importance d’une élimination et d’un traitement appropriés des plastiques (79%)», indique la même étude. Dans le même sens, les Marocains sont avertis de l’effet nuisible des déchets plastiques sur l’environnement. «Les préoccupations relatives à l’effet des déchets plastiques sur la faune et la flore sauvages sont presque aussi élevées, à 92% (67% «tout à fait d’accord»). Notons que 75% des personnes interrogées tout à fait d’accord avec l’affirmation selon laquelle les entreprises ne prêtent pas suffisamment attention à l’environnement s’inquiètent des effets des déchets plastiques sur la faune et la flore sauvages. Globalement, 95% des personnes interrogées conviennent qu’elles n’aiment pas voir des déchets plastiques dans la rue ou ailleurs dans l’environnement (74% «tout à fait d’accord»)», relève la même enquête.