Des détenus marocains, récemment libérés des prisons de Tindouf en Algérie, ont exprimé leur satisfaction des mesures prises par les autorités marocaines visant à améliorer leur situation matérielle, morale et psychologique. Dans des témoignages livrées aux deux chaînes de télévision nationales (TVM et 2M) depuis l’état-major des Forces Armées Royales à Agadir, ces anciens détenus ont déclaré que leurs familles n’ont cessé, pendant leur détention dans les geôles des séparatistes en Algérie, de bénéficier des pensions accordées par les autorités marocaines. « Pour ma famille j’étais décédé, tout le monde me croyait mort et enterré. Tout le monde sauf mon père qui refusait d’y croire. Ils m’ont informé que ma femme et mon père recevaient chacun une demi-pension », a déclaré un des détenus libérés. « Malgré la douleur des conditions de détention très difficiles, j’étais soulagé de savoir qu’ils touchaient cette pension », a-t-il indiqué au micro de 2M. Un autre détenu, arrêté le 4 janvier 1980, a fait savoir que sa solde a doublé depuis. Pour ce qui est des prestations sociales fournies à ces anciens détenus, une équipe d’assistance sociale effectue en permanence des entretiens auprès de ces personnes afin de s’enquérir des problèmes qu’elles ont vécus sur place et qu’elles vivent auprès de leurs familles. Le but étant de faciliter la réinsertion sociale de ces citoyens, a indiqué le Commandant Halima Zemzami, du bureau de l’action sociale, état-major (zone sud). Evoquant les problèmes de santé dont souffrent ces anciens détenus, Mme Zemzami a fait savoir qu’il s’agit « de problèmes de tout genre, des problèmes cardiaques, de tension, (…). Sur place, il y a une équipe détachée auprès des rapatriés, composée de tous les spécialistes (psychologues, cardiologues…) pour s’enquérir de leur état de santé et établir un dossier à l’issue duquel ils sont suivis auprès des hôpitaux au niveau de Rabat, Casablanca et de leurs lieux de résidence ». Plus de 600 Marocains sont toujours incarcérés dans les camps de Tindouf en Algérie.