Éditorial : Célébrer les meilleurs

L’émulation est reconnue depuis longtemps comme l’un des leviers les plus impactants en matière de performance. Ceci est autant vrai pour les individus au sein d’une même organisation que pour les opérateurs et entreprises à l’échelle d’un secteur d’activité.

L’émulation peut même être activée pour stimuler la compétition entre des villes ou des régions. Mais l’émulation ne fonctionne pleinement que s’il y a la reconnaissance. Les efforts, les initiatives, les innovations, les exploits et les réalisations ont davantage de valeur et d’impact quand ils font l’objet d’attention et de récompense qui n’est pas forcément et exclusivement pécuniaire. Célébrer les meilleurs parmi leurs pairs est une manière aussi de diffuser l’esprit d’excellence et booster la compétition qui mène forcément à la performance collective.

Reconnaître, par exemple, l’esprit créatif d’un enseignant ou son engagement au quotidien pour son métier et l’ériger en modèle peut avoir bien plus de valeur que toute autre récompense matérielle et même financière. Ainsi, le rituel instauré depuis quelque temps par l’éducation nationale pour fêter les meilleurs enseignants est de nature à redonner aux milliers de femmes et hommes de l’éducation goût à l’effort et à l’engagement. Dans le domaine de l’entreprise, la reconnaissance et la récompense, même symbolique, des entités les plus performantes, peut être un excellent catalyseur. Malheureusement, peu de secteurs économiques au Maroc ont développé cette culture de célébration des meilleurs.