Dans tous les accords commerciaux, à l’instar de tous les contrats, les parties prévoient toujours des clauses devant servir à gérer d’éventuels litiges car les différends et autres confrontations sont une composante naturelle de toute relation de partenariat y compris, et surtout, celles à caractère commercial.
L’essentiel étant que les partenaires soient inscrits dans des relations basées sur la primauté du droit et le respect des institutions quelle que soit la divergence des intérêts du moment. D’autant plus que souvent les intérêts des institutions ne sont pas toujours parfaitement alignés entre eux ni sur ceux des individus. Le cas des relations entre le Maroc et l’Union européenne en est la meilleure illustration. L’ensemble des instances et organes de l’Europe, à quelques rares exceptions près, partagent la même vision quant au caractère stratégique évident du partenariat avec un pays comme le Maroc.
Pourtant au sein de cette même Europe, des élus, de hauts responsables, des fonctionnaires ou des magistrats peuvent ne pas partager les mêmes opinions, voire se ranger sur des positions franchement hostiles au Maroc. C’est du déjà vu et vécu. De même que des opérateurs économiques, industriels, agriculteurs et producteurs peuvent eux aussi voir dans le Maroc plus une source de concurrence qu’un partenaire utile. Le plus important est que par-dessus tout, les institutions de part et d’autre transcendent les contingences conjoncturelles d’ordre individuel, catégoriel, corporatiste ou autre, dépassent les diversions des lobbys et partagent des visions holistiques sur le long terme pour un bénéfice commun. Cela ne peut se réaliser qu’avec une forte dose de confiance.