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«Solidarité» hydrique : Les projets de transfert d’eau portent leurs fruits

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Pour garantir une répartition plus équilibrée de l’eau, les autorités ont opté pour le renforcement des projets de transfert d’eau des régions recevant des précipitations abondantes vers celles souffrant de pénurie.

Amélioration : Les récentes précipitations ont ravivé l’espoir d’une amélioration de la situation hydrique, avec des stocks de barrages dépassant les 6 milliards de mètres cubes, soit un taux de remplissage d’environ 38%. Cela contribue à assurer l’approvisionnement en eau potable, à soutenir l’irrigation des terres agricoles et à renforcer la recharge des nappes phréatiques.

Le Maroc fait face à de nombreux défis en matière d’eau en raison de plusieurs années successives de sécheresse enregistrées cours de la dernière décennie. Cette situation a eu un impact sur les ressources en eau dans différentes régions. « Cependant, les récentes précipitations ont ravivé l’espoir d’une amélioration de la situation, avec des stocks de barrages dépassant les 6 milliards de mètres cubes, soit un taux de remplissage d’environ 38%. Cela contribue à assurer l’approvisionnement en eau potable, à soutenir l’irrigation des terres agricoles et à renforcer la recharge des nappes phréatiques », selon le ministère de l’équipement et de l’eau. Mais malgré ces améliorations, des disparités persistent entre les différents bassins hydrauliques du pays.
Alors que les bassins du Loukkos et de Sebou sont dans une situation favorable, des régions comme Moulouya, Drâa et Oued Noun sont à des niveaux moyens. Le bassin de l’Oum Er-Rabia, quant à lui, connaît une situation critique, révèle la même source.

Dans ce sens, la liaison réalisée entre les bassins de Sebou et d’Oued Bouregreg a contribué à atténuer la pénurie, notamment en matière d’approvisionnement en eau potable. Comme le spécifie la même source, le barrage de Sidi Mohammed Ben Abdellah est une source d’eau essentielle pour plus de 5 millions de personnes dans des villes telles que Casablanca, Rabat et les régions voisines. Pour garantir une répartition plus équilibrée de l’eau, les autorités ont opté pour le renforcement des projets de transfert d’eau des régions recevant des précipitations abondantes vers celles souffrant de pénurie. Selon la même source, les statistiques indiquent que seulement 7% de la superficie du Maroc reçoit 53% des précipitations, ce qui souligne l’importance des projets de transfert d’eau entre les bassins hydrauliques.

«Cette approche a fait ses preuves à travers le projet reliant Sebou et Oued Bouregreg, où plus de 600 millions de mètres cubes d’eau ont été transférés, ce qui a contribué à alléger la pression sur les grandes villes et à éviter la pénurie d’eau dans les zones à forte densité de population», affirme la même source notant que le Maroc a lancé un programme ambitieux pour renforcer ses infrastructures hydrauliques, comprenant la construction de nouveaux barrages pour stocker l’eau dans les zones à fortes précipitations et la transférer vers les régions où le besoin se fait le plus sentir. Ce programme inclut la création de nouveaux canaux pour transporter l’eau du barrage de M’dez dans la région de Sefrou vers le bassin de Sebou, ainsi que la construction du barrage de Sidi Abbou d’une capacité de 200 millions de mètres cubes et du barrage de Ratba dans la région de Taounate avec une capacité proche de 1 milliard de mètres cubes, selon la même source.

Face aux défis de stress hydrique, l’extension des capacités de stockage de l’eau se poursuit : Bien que les récentes pluies aient contribué à améliorer la situation, d’importantes quantités d’eau sont encore perdues en étant évacuées vers la mer. «Le ministère de l’équipement et de l’eau, en collaboration avec tous les acteurs du secteur de l’eau, intensifie les efforts pour développer davantage de barrages et de canaux afin de conserver ces ressources. Les régions du nord se distinguent par des taux de précipitations élevés atteignant 800 mm par an, tandis que la moyenne nationale est d’environ 350 mm, ce qui renforce l’importance d’investir dans les infrastructures hydrauliques pour exploiter ces différences et garantir un équilibre des ressources en eau au niveau national», tient à rappeler la même source.
Cette orientation, indique le même département, représente une étape essentielle pour renforcer la sécurité hydrique du Maroc, les projets de voies express pour l’eau contribuant à réduire les effets négatifs de la sécheresse, à garantir une répartition plus équitable de l’eau entre les différentes régions et à soutenir le développement économique et social.

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