Les précipitations des mois de mars et février ont eu un impact positif sur la campagne agricole, notamment les cultures des céréales, des oléagineux et l’arboriculture.
Après un début de saison marqué par un déficit pluviométrique, les mois de février et de mars ont enregistré des précipitations significatives, au niveau de plusieurs régions, notamment Fès-Meknès, qui ont amélioré l’état des cultures et ravivé l’espoir des agriculteurs et des éleveurs, avec un cumul pluviométrique moyen de 332,5 mm. A rappeler que cette région a connu la visite du ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Ahmed El Bouari. D’après des données du ministère donc, l’effet positif des dernières pluies est manifeste sur l’état végétatif des céréales d’automne, avec 40 % des surfaces jugées en bon état et 49 % en état moyen. Les pluies enregistrées ces derniers mois ont ainsi marqué un tournant après une année agricole éprouvante. Une amélioration qui laisse présager des rendements supérieurs aux prévisions initiales, surtout l’état des cultures céréalières, oléagineuses et maraîchères. Cela sachant qu’il y a seulement quelques mois, on parlait d’une phase critique, marquée par un démarrage difficile et un déficit hydrique préoccupant. Le cumul pluviométrique a connu une baisse d’autant plus inquiétante que les cinq dernières années étaient déjà sèches. Toutes ces craintes ont été repoussées grâce aux dernières pluies.
La superficie cultivée en céréales d’automne est de près de 650.000 ha, dont plus de 11.000 ha irrigués. La culture du blé tendre représente 48% de cette superficie, suivie du blé dur avec 26% puis la culture de l’orge. La culture des oléagineux occupe près de 1.500 ha, dont 46% de colza et 54% de tournesol. Les récentes pluies sont venues au moment opportun pour l’arboriculture fruitière, notamment pour l’olivier dont la superficie productive est de près de 360.000 ha, soit 77% de la superficie arboricole. Les cultures maraîchères de pomme de terre et de l’oignon dans la région ont été très positivement impactées par ces pluies. Ces apports en eau, intervenant à un stade crucial du développement végétatif, laissent présager une bonne campagne oléicole.
L’engagement sans faille du ministère de tutelle
Il est à noter dans ce cadre que la région Fès-Meknès produit à elle seule presque la moitié de la production nationale d’oignon et 20% de la production nationale de pomme de terre. D’où son importance en tant qu’indicateur à propos de la campagne agricole. Lors d’une rencontre avec les membres de la Chambre régionale d’agriculture, M. El Bouari a réaffirmé l’engagement du ministère à accompagner les agriculteurs, moderniser les systèmes d’irrigation et promouvoir des solutions innovantes pour une agriculture durable. L’adoption de technologies intelligentes face au climat apparaît désormais essentielle pour sécuriser la production et soutenir l’économie rurale. Des efforts qui visent à sécuriser la production, préserver la viabilité économique des exploitations rurales et renforcer la résilience du secteur face aux changements climatiques.
Il est à rappeler également que le ministre s’est rendu dans la province d’Ifrane et a visité un périmètre pastoral de 2.000 ha exploité par une association constituée de près de 90 éleveurs d’ovins et caprins disposant d’un cheptel d’environ 15.500 têtes. Il a eu des échanges avec les éleveurs de l’association autour de la situation du cheptel dans la province et l’importance de la filière dans l’économie nationale. Les parcours sylvopastoraux et pastoraux de la région qui s’étendent sur 1,8 million d’hectares affichent une bonne amélioration du couvert végétal renforçant ainsi la disponibilité des ressources fourragères pour l’élevage extensif. Les races dominantes sont la race Timahdite et la race Beni Guil. M. El Bouari a tenu, lors de cette visite, une rencontre avec les membres de la Chambre régionale de l’agriculture.
Les échanges ont porté sur la situation de la campagne agricole et les problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs et les éleveurs. Il a confirmé à cette occasion l’engagement continu des services du ministère de l’agriculture à renforcer l’accompagnement des agriculteurs, à rester à leur écoute, à renforcer les projets de modernisation des systèmes d’irrigation et à promouvoir des solutions innovantes pour une agriculture durable et résiliente. Car l’adoption de technologies intelligentes face au climat apparaît aujourd’hui comme une réponse incontournable pour sécuriser la production agricole, garantir la pérennité du développement agricole et soutenir l’économie rurale.
En fin de compte, malgré les défis, l’agriculture reste un pilier économique clé, comme en témoignent les exportations du secteur « Agriculture et Agroalimentaire » qui ont réalisé une performance de +22% au premier mois du quatrième trimestre 2024, après une baisse de 0,6% un an auparavant. Les cultures de légumes, les céréales et les légumineuses, soutenues par des subventions et des assurances climatiques, devraient contribuer à renforcer la sécurité alimentaire.