Quand le gouvernement avait annoncé, dès les premiers mois de son mandat, sa décision d’institutionnaliser le dialogue social, certains, y compris parmi ceux qui ont eux aussi été aux affaires dans le passé, ne donnaient pas cher de la démarche.
Pourtant, trois ans plus tard, le concept a bel et bien démontré sa pertinence. En mode pilotage automatique, le dialogue social, que beaucoup utilisaient avant comme outil de diversion, de marchandage selon la conjoncture et les occasions, est devenu un process quasiment institutionnel avec un agenda établi et connu à l’avance, une feuille de route bien balisée avec des objectifs qu’on peut donc facilement évaluer à tout moment. Le dialogue social obéit désormais à des standards qui permettent de garder une traçabilité des réalisations, des engagements et un contenu, le tout parfaitement consigné et publiquement documenté.
Ce qui ne laisse aucune place, comme dans le passé, aux manœuvres et manipulations politiciennes de bas niveau.
Quand un nouveau round démarre, l’ordre du jour est déjà connu et le déroulé des concertations déjà balisé, ce qui permet aux parties d’avancer rapidement et utilement…