Festival Mawazine : Ces artistes qui enflammeront Bouregreg et le Théâtre Mohammed V

Kiwanuka, Cheikh Lô, Burning Spear et Al Qasar & Guestes

Plusieurs stars de la musique africaine et maghrébine donnent rendez-vous au public de Rabat pour la 20ème édition de «Mawazine-Rythmes du Monde», qui se tiendra du 20 au 28 juin prochain.

La 20ème édition de «Mawazine – Rythmes du Monde», qui se tiendra du 20 au 28 juin prochain, continue de révéler ses grandes figures. Selon les organisateurs, plusieurs artistes se produiront sur la scène Bouregreg. À commencer par Burning Spear, monument planétaire du reggae et lauréat de deux Grammy Awards, qui inaugurera la scène Bouregreg. Plus qu’un artiste, l’enfant prodige de Jamaïque est un pilier de la conscience noire et une légende planétaire. À travers lui, c’est tout un panthéon de l’histoire de la musique qui prendra vie sur la scène Bouregreg. Sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Festival Mawazine-Rythmes du Monde célèbre les musiques fondatrices, celles qui portent l’histoire, la lutte et la spiritualité. Le 20 juin 2025, Burning Spear, pionnier du reggae roots, s’invite pour un concert qui s’annonce mystique et historique. Icône indomptable du mouvement rastafari, légende universelle et figure mythique du patrimoine jamaïcain, Burning Spear est salué à travers le monde pour son message de paix, de résistance et de spiritualité. Winston Rodney, de son vrai nom, est une voix qui surgit de la terre, profonde, granuleuse, traversée par les vents de l’histoire rasta.

La scène Bouregreg accueillera également Cheikh Lô, le légendaire musicien sénégalais qui marque son grand retour en 2025 sur le devant de la scène avec la sortie de son sixième album studio. Il revient sur scène plus puissant que jamais, avec son message spirituel, sa voix rauque inimitable et son élégance scénique qui font de lui une figure majeure de la world music. Connu pour son style unique mêlant mbalax, reggae, jazz et soul, l’artiste promet une performance riche en émotions et en sonorités métissées. Cheikh Lô est bien plus qu’un chanteur : c’est un ambassadeur culturel reconnu dans le monde entier. Révélé au grand public par le mythique label World Circuit (aux côtés de Buena Vista Social Club, Ali Farka Touré…), il a conquis les scènes internationales avec des classiques comme «Né La Thiass» ou «Bambay Gueej», produits par Youssou N’Dour.

La même scène vibrera de plus au rythme d’Al-Qasar & Guests, un collectif d’artistes fusionnant les sonorités africaines et maghrébines avec une énergie brute et une conscience brûlante. La formation visionnaire se compose du groupe Al Qasar et son rock psychédélique du Moyen-Orient, fusionnant son univers musical avec le jazz malien de Cheikh Tidaiane Seck, le chant mandingue de Mamani Keita et la virtuosité du oud électrique du Tunisien Mehdi Haddab. Al-Qasar & Guests, c’est la fusion entre le grain du oud, la transe du raï, les riffs garage-punk et les rythmes gnawa, relevés par les instruments et les voix de mastodonte de la musique africaine. Le résultat de ces unions improbables aboutit à Depeche Mode chanté en turc, Sean Paul en arabe, et Velvet Underground rythmé à la darbouka. Un véritable manifeste de réappropriation sonore, sous fond de collisions entre les traditions et les avant-gardes.

Par ailleurs, la scène du Théâtre Mohammed V accueillera Michael Kiwanuka, l’une des voix les plus profondes de la soul contemporaine qui s’impose aujourd’hui comme une figure incontournable de la scène internationale. Lauréat du Mercury Prize pour son album acclamé par la critique et le public, il a enflammé les scènes des plus grands festivals – de Glastonbury à Coachella – avec son style unique mêlant soul rétro, rock psychédélique et folk introspectif. On lui doit des titres cultes comme Cold Little Heart (connu notamment comme générique de Big Little Lies), «Home Again», «Love, Hate» ou encore «You Ain’t the Problem» qui ont conquis des millions d’auditeurs à travers le monde par des milliards de streams. Michael Kiwanuka, figure singulière de la scène britannique, dont la voix profonde et les chansons intimistes font écho à l’âme du monde, s’est imposé comme l’une des voix les plus respectées du circuit indépendant mondial. Dans ses compositions, on entend Bill Withers, Otis Redding, Pink Floyd, mais aussi Radiohead. Les influences sont là, mais digérées avec élégance. Ce qu’on entend surtout, c’est lui.