L’artiste plasticienne marocaine Fatiha Zemmouri expose à la galerie Nosbaum Reding, à Bruxelles, son «travail de la terre», une invitation à retourner aux sources et à questionner un certain «traitement subversif» de la terre nourricière.
Dans son exposition intitulée «Earthline», l’artiste propose une trentaine d’œuvres qui donnent à voir une géographie «sensible», façonnée par la main et le temps, des lignes creusées, comme des sillons dans la mémoire ou des failles dans la croûte terrestre, des territoires instables, fragiles, mais profondément vivants. Les tableaux donnent vie au bois aux couleurs chaudes et à la terre de la région de Tahannaout où Fatiha Zemmouri a installé son atelier.
Au fil des œuvres de cette exposition, co-organisée par Nosbaum Reding et l’ambassade du Maroc en Belgique et au Grand-Duché du Luxembourg, la matière (la terre) est façonnée de façon à reprendre des fractures du sol et des lignes graphiques, où le sol ne se contente pas de porter les pas, mais raconte, témoigne et guide. Durant sa riche carrière, la native de Casablanca en 1966 a monté plusieurs expositions personnelles et enchaîné les participations à de nombreuses expositions à travers le monde. Son travail figure dans plusieurs collections nationales et internationales majeures.