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Lors d’un séminaire national organisé à Beni Mellal-Khénifra : Les avocats du RNI débattent de la profession et de la mondialisation

© D.R

Cette rencontre scientifique rentre dans le cadre de la nouvelle dynamique que connaissent les instances parallèles du RNI aux niveaux régional et national.

État de droit : En collaboration avec la coordination régionale Rniste de la région, l’Organisation des avocats du RNI, section Beni Mellal-Khénifra, a organisé un séminaire national, mercredi 23 avril 2025, au siège du RNI à Beni Mellal sous le thème «La mondialisation de la profession d’avocat : défis et perspectives». La rencontre a connu une grande affluence.

Lors de son allocution inaugurale, Mhamed Aqabli, docteur et professeur universitaire et président de la commune d’Aguelmous, a mis en exergue la thématique de la mondialisation de la profession d’avocat : entre souveraineté juridique et exigences du marché global tout en présentant un exposé riche et «une réflexion analytique fondée et articulée autour de dix concepts clés, à la fois théoriques et ancrés dans les réalités de la pratique». Un grand nombre d’axes était à l’ordre du jour, à savoir : la souveraineté juridique numérique, la financiarisation de la profession juridique, la pluralité des régulations juridiques, la gouvernance globale de la profession, la sécurité juridique dans un environnement globalisé, éthique interculturelle de la profession, compétitivité juridique internationale, flexibilité institutionnelle des Ordres professionnels, l’avocat comme médiateur économique transnational, justice numérique et e-plaidoirie. Et de conclure : «Parler de mondialisation de la profession d’avocat n’est pas un luxe intellectuel, c’est une exigence impérative face à des mutations profondes. Le choix est clair : participer activement à cette transformation ou en subir les conséquences. Pour ne pas rester de simples récepteurs de normes, nous devons former une génération d’avocats souverains, universels, adaptables et éthiques.

Resterons-nous spectateurs des mutations du droit, ou façonnerons-nous notre propre place dans l’arène juridique mondiale ?». Pour sa part, Mohammed Aujjar, membre du bureau politique du RNI, a rappelé qu’un fait s’impose, c’est celui de la mondialisation qui a généralisé une liberté excessive et la libre circulation des biens et des personnes. Et de poursuivre : «Dans cet environnement où les libertés peuvent parfois être excessives, il nous appartient de rester intellectuellement vigilants et de nous donner les moyens de nous en prémunir. Sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, le Royaume s’est hissé au premier rang de cette nouvelle architecture mondiale. Loué dans les enceintes internationales pour son caractère démocratique, le Maroc est aujourd’hui un acteur influent aux Nations Unies, le premier investisseur public en Afrique et un partenaire majeur des opérations de maintien de la paix sur le plan international. L’année dernière, le Royaume a aussi présidé le Conseil des droits de l’Homme et assumé plusieurs responsabilités de premier plan dans les organisations internationales, renforçant ainsi son rayonnement. À la différence de son voisinage régional, le Maroc est un État de droit solidement doté d’institutions démocratiques.

Conformément aux orientations royales, de vastes chantiers de réforme sont en cours. Rappelons qu’à la suite des dernières élections, le Rassemblement national des indépendants est arrivé en tête des élections et le gouvernement qu’il dirige poursuit une dynamique réformatrice, en particulier dans le domaine de la justice, où des textes structurants sont débattus ou en voie d’adoption. Tout en s’adaptant aux mutations mondiales, le pays se doit de préserver son identité et ses valeurs. L’intelligence artificielle et la digitalisation constituent des leviers incontournables de développement. Toutefois, leur déploiement doit s’accompagner d’une vigilance accrue. Ainsi, dans cette profonde révolution sociale menée par M. Aziz Akhannouch, chacun est appelé à nourrir une ambition élevée et à déployer des efforts louables pour participer au développement socio-économique de notre pays. Le gouvernement œuvre dans de multiples secteurs, conformément aux Hautes Instructions Royales, et multiplie les opportunités offertes aux citoyens pour qu’ils contribuent pleinement à la gestion des affaires publiques…», a-t-il conclu. De son côté, Mohamed Moaata Allah, bâtonnier et président de l’Organisation des avocats Rnistes, a mis en exergue un grand nombre d’axes et de défis relatifs à la mondialisation, à savoir les défis professionnels et concurrentiels, l’intégration des avocats marocains dans l’écosystème international, le défis numérique et technologique, le recours à l’intelligence artificielle dans l’analyse des textes juridiques, l’obligation de réhabiliter les avocats dans le domaine de la numérisation… Et d’ajouter : «De nos jours, nous sommes tenus d’accompagner la mondialisation tout en préservant la déontologie de la profession d’avocat ainsi que notre identité marocaine. En plus, l’avocat doit s’ouvrir sur son environnement extérieur pour aller de pair avec les nouvelles technologies qui bouleversent notre monde. La profession d’avocat est le pilier de l’affermissement de l’Etat de droit… ».

Quant au coordinateur du RNI au niveau de la région Beni Mellal-Khénifra, Khalid Mansouri, il a fait savoir que cette rencontre scientifique rentre dans le cadre de la nouvelle dynamique que connaissent les instances parallèles du RNI aux niveaux régional et national et surtout après les différentes rencontres initiées par l’Organisation régionale des femmes Rnistes, la fédération régionale de la jeunesse Rniste, l’Organisation régionale des commerçants du RNI, l’Organisation régionale des professionnels de santé… «Nous venons aussi de renouveler le bureau régional de l’Association marocaine de secours civil. Ainsi, les organisations nationales Rnistes jouent un rôle primordial dans l’encadrement et la formation des citoyens et citoyennes afin qu’ils participent à la gestion de la chose publique et à la prise des décisions avec des moyens démocratiques et dans le cadre de l’institution constitutionnelle et les lois en vigueur ainsi que l’accompagnement des dossiers soumis au débat public… », a conclu M. Mansouri. Après avoir rendu un vibrant hommage à la profession d’avocat, l’allocution du parlementaire Mustapha Reddad, membre du Bureau politique du RNI, a mis l’accent sur la mondialisation et surtout magnifié les grands chantiers initiés par le gouvernement actuel dans le domaine de l’éducation nationale, la santé, l’emploi et la justice… conformément aux Hautes Instructions Royales. Et de poursuivre : «Le gouvernement est au niveau des aspirations des citoyens qu’il a mis au centre de ses priorités. L’Etat social, l’augmentation des salaires, le soutien social, la protection sociale… autant de chantiers de grande envergure dont nous sommes tous fiers et qui préludent à un avenir prometteur…», a noté M. Reddad.
Enfin, dans le cadre de son intervention qui a porté sur la réalité et les perspectives d’ouverture de la profession d’avocat au Maroc dans le contexte de la mondialisation et de la numérisation, Mohamed El Yamani, bâtonnier à Beni Mellal et président de l’Organisation régionale des avocats Rnistes, a fait savoir: «Mon intervention ne prendra pas la forme d’une conférence académique, mais plutôt d’une note technique présentant des données et des informations directement liées au thème de cette rencontre. La première question est la suivante : la loi n° 28 08 régissant la profession d’avocat répond-elle à toutes les aspirations du barreau et correspond-elle à la réalité de la profession ? La réponse à cette interrogation se veut à la fois un miroir du présent de la profession, une projection de son avenir et une ouverture sur les nouveaux paradigmes qui s’imposent désormais à l’exercice de cette profession.
Rappelons que l’Organisation régionale des avocats Rnistes a organisé sa session ordinaire à Beni Mellal et que des recommandations ont été formulées à partir d’une table ronde sous le thème «L’avenir de la profession d’avocat dans le cadre des transformations numériques». Par la suite Maître El Yamani a décortiqué la loi 28-08 tout en mettant l’accent sur la nécessité de la création d’un Institut national des avocats, la mise à jour des textes relatifs au projet de loi régissant la profession d’avocat et la formation des avocats dans le domaine de l’intelligence artificielle et de la numérisation afin de les doter de compétences et d’outils et d’être au diapason des changements que connaît le monde et des nouvelles techniques d’information et de la communication…

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