Une stratégie nationale en matière de santé mentale et psychique sera élaborée. Le nombre de professionnels spécialisés a atteint 3.230 en 2025.
Le ministre de la santé et de la protection sociale, Amine Tahraoui, a annoncé à la Chambre des conseillers le lancement de l’élaboration d’une stratégie nationale en matière de santé mentale et psychique. M. Tahraoui a souligné que son département accompagne la réforme de l’arsenal juridique et réglementaire relatif à la santé mentale à travers la révision du cadre législatif de la santé psychique et la mise en place de protocoles thérapeutiques pour les troubles à aspect prioritaire. Face au manque de ressources humaines spécialisées, le ministère s’est engagé à renforcer l’offre de soins spécialisés. Le nombre de professionnels spécialisés en santé mentale et psychique a atteint 3.230 en 2025.
Le ministre a précisé que ces professionnels englobent 319 médecins spécialisés en psychiatrie dans le secteur public et 274 dans le secteur privé, en plus de 62 médecins spécialisés en pédopsychiatrie dans le public et 14 dans le privé.
A ceci s’ajoutent 1.700 infirmiers spécialisés en santé mentale dans le public. M.Tahraoui a également indiqué que 123 postes budgétaires ont été réservés au secteur en 2024 et 2025, dont 34 postes de médecins spécialisés en psychiatrie et 89 infirmiers spécialisés en santé mentale. Par ailleurs, le ministère a augmenté le nombre de places pédagogiques au sein des Instituts supérieurs des professions infirmières et techniques de santé, tout en coordonnant avec le département de l’enseignement supérieur pour actionner les commissions régionales de formation pratique. Une convention-cadre signée en 2022 est en cours de mise en œuvre afin d’intensifier l’offre de formation et la recherche scientifique dans ce domaine à l’horizon 2030.
Le ministère de la santé oeuvre, dans le cadre du plan stratégique national multisectoriel de santé mentale 2030, à la généralisation des services de santé mentale et psychique intégrés au sein des hôpitaux publics, au développement des unités de consultations psychiatriques externes, à la mise en place d’équipes de gestion des crises psychosociales et au renforcement des services de réhabilitation psychologique et sociale.