Le black-out survenu il y a quelques jours dans la péninsule ibérique est le genre d’incident qui, malgré son caractère critique et ses répercussions chaotiques, constitue une bonne piqûre de rappel utile bien que douloureuse.
Dans l’absolu, aucun pays ni aucun réseau électrique n’est à l’abri de l’incident majeur. Le plus important n’est pas de réduire le risque à zéro, ce qui est d’ailleurs impossible, mais de disposer à l’avance des schémas de secours et des dispositifs de rechange. Ces derniers sont censés pouvoir être opérationnels à tout moment.
Dans le cas de la panne ibérique, l’intervention du Maroc pour aider à rétablir le réseau en Espagne depuis le Sud à travers l’interconnexion, semble indiquer que les dispositifs marocains en matière de sécurité des réseaux et de gestion de crise sont opérationnels et efficaces. Pour autant, cet incident devrait être analysé en profondeur y compris par les opérateurs marocains pour en connaître les vraies causes et éviter au mieux possible une situation similaire.
Ceci est d’autant nécessaire que le Maroc est à la veille d’opérer une transformation de son marché électrique qui se traduira, à terme, par une ouverture à un plus grand nombre d’opérateurs et d’intervenants. Et en même temps, les défis et échéances qui attendent le Maroc dans les années qui viennent le condamnent à disposer d’un système électrique hautement sécurisé…