Le taux de chômage recule à 13,3% au premier trimestre 2025

Plus de 280.000 emplois créés après une perte de 80.000 postes l’année précédente

Le taux de chômage a baissé de 0,4 point entre le premier trimestre de 2024 et celui de 2025 passant de 13,7% à 13,3% au niveau national. En milieu urbain, il a régressé de 1 point passant de 17,6% à 16,6%. En revanche, il a augmenté de 0,5 point en milieu rural en s’établissant à 7,3% contre 6,8%. C’est ce qui ressort de la note d’information du Haut-Commissariat au Plan (HCP) relative à la situation du marché du travail au premier trimestre 2025. Entre le premier trimestre de 2024 et celui de 2025, l’économie nationale a créé 282.000 postes au niveau national résultant de la création de 285.000 postes en milieu urbain et la perte de 3.000 postes dans le rural. A noter que l’année précédente, l’économie nationale avait perdu 80.000 postes.

Le secteur des services a contribué à la création de 216.000 postes d’emploi (+4%) suite à une hausse de 156.000 en milieu urbain et de 60.000 en milieu rural. Le HCP fait remarquer que les nouveaux emplois créés dans ce secteur proviennent principalement de la création de 74.000 postes par des « services sociaux fournis aux collectivités », de 66.000 postes par des « activités financières, d’assurance, immobilières, scientifiques, techniques, de services administratifs, de soutien » et de 48.000 postes au niveau la branche du « commerce ».

Pour sa part, le secteur de l’industrie a créé 83.000 postes d’emploi (+6%), résultat d’une création de 80.000 en milieu urbain et de 3.000 en milieu rural. De son côté, le secteur du BTP a créé 52.000 postes d’emploi, résultant de la création de 46.000 postes en milieu urbain et de 5.000 en milieu rural. On note une hausse de 4% du volume d’emploi dans ce secteur. Dans sa note, le HCP signale que les plus fortes baisses de création d’emploi ont concerné le secteur de l’«agriculture, forêt et pêche» qui a perdu 72.000 postes au niveau national. Par type d’emploi, 319.000 emplois rémunérés ont été créés au niveau national suite à la création de 299.000 postes en milieu urbain et de 21.000 en milieu rural. Pour sa part, l’emploi non rémunéré a connu une perte de 37.000 postes.

15.000 chômeurs de moins
En l’espace d’une année, le nombre de chômeurs a reculé de 15.000 personnes, passant de 1.645.000 à 1.630.000, ce qui correspond à une baisse de 1%. Le HCP explique que cette baisse résulte d’un recul de 40.000 chômeurs en milieu urbain et d’une hausse de 25.000 en milieu rural. Le taux de chômage a enregistré une baisse de 0,5 point parmi les hommes, passant de 12% à 11,5%, et de 0,2 point parmi les femmes, de 20,1% à 19,9%. Le chômage des jeunes âgés de 15 à 24 ans a augmenté de 1,8 point, passant de 35,9% à 37,7%. Il a régressé parmi les autres catégories d’âge. Ainsi, le taux de chômage a baissé de 0,8 point chez les personnes âgées de 25 à 34 ans passant de 22% à 21,2%, de 0,5 point parmi celles âgées de 35 à 44 ans ( 8% à 7,5%), et de 0,6 point pour celles âgées de 45 ans et plus ( 4,5% à 3,9%). Du côté des diplômés, le taux de chômage a régressé de 0,9 point, passant de 20,3% à 19,4%. Cette baisse est plus prononcée parmi les détenteurs de diplômes de techniciens et de cadres moyens (-3,9 points avec un taux de 24%) et diplômes de qualification professionnelle (-3,6 points avec un taux de 21,9%).

Hausse du sous- emploi
Entre le premier trimestre de 2024 et celui de 2025, le volume des actifs occupés en situation de sous-emploi est passé de 1.069.000 à 1.254.000 personnes au niveau national, de 571.000 à 662.000 personnes en milieu urbain et de 499.000 à 592.000 en milieu rural. Le taux de sous-emploi a ainsi enregistré une hausse de 1,5 point au niveau national, passant de 10,3% à 11,8%. Il s’est accru de 2,3 points en milieu rural, passant de 12,5% à 14,8% et d’un point en milieu urbain, de 9% à 10%. A noter que tous les secteurs ont enregistré une hausse du taux de sous-emploi. Le secteur du BTP, le plus touché par le sous emploi, a connu la hausse la plus importante avec 3,6 points (de 19% à 22,6%), suivi du secteur de l’agriculture, forêt et pêche avec 2,3 points (de 12,1% à 14,4%), celui de l’industrie avec 1 point (de 6,3% à 7,3%) et des services avec 0,7 point (de 8,3% à 9%).

70% des chômeurs dans 5 régions
Cinq régions concentrent 70% % des chômeurs au niveau national. La région de Casablanca-Settat arrive en tête avec 23% de chômeurs. Viennent ensuite les régions de Fès-Meknès (13,2%), de l’Oriental (12,2%), de Rabat-Salé-Kénitra (11,9%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (9,8%). Les taux de chômage les plus élevés sont observés dans la région de l’Oriental (25,2%) et les régions du Sud (23,8%). Deux régions dépassent la moyenne nationale (13,3%), à savoir Casablanca-Settat (13,7%)et Fès-Meknès (14,7%). En revanche, les régions de Drâa-Tafilalet, de Marrakech-Safi et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima enregistrent les taux les plus bas, respectivement 8%, 8,9% et 11,2%.

4 régions affichent des taux d’activité supérieurs à la moyenne
Dans sa note, le HCP précise que cinq régions abritent 72% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus. La région de Casablanca-Settat se situe en première position avec 22,3% d’actifs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,2%), de Marrakech-Safi (13%), de Fès-Meknès (11,9%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,7%).
Quatre régions affichent des taux d’activité supérieurs à la moyenne nationale (42,9%). Il s’agit des régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 47,1%, du Sud avec 45,6%, de Casablanca-Settat avec 45,1% et de Marrakech-Safi avec 43,1%. En revanche, les taux les plus bas sont enregistrés dans les régions de Souss-Massa (40,1%), de Béni Mellal-Khénifra (39,9%) et de l’Oriental (39,3%).