Portés par l’ingénierie marocaine : ADM fait le point sur ses projets stratégiques

En 1999, le Maroc ne comptait que 400 km d’autoroutes et aujourd’hui, ce réseau s’étend sur près de 1.800 km, reliant toutes les villes de plus de 400.000 habitants. 

Infrastructures autoroutières : Avec un investissement global de 10,25 milliards de dirhams, la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) accélère la réalisation de plusieurs chantiers structurants à travers le Royaume. Des projets emblématiques portés par des compétences 100% marocaines.

La Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) établit un état des lieux de ses projets autoroutiers en cours. Le chantier ouvert avance à grands pas et ce dans le respect des délais fixés. Pour un investissement global de 10,25 milliards de dirhams, ADM exécute des projets innovants et complexes «Made in Morocco». Citons dans ce sens la nouvelle autoroute Tit Mellil-Berrechid, les travaux de transformation des deux nœuds autoroutiers de Ain Harrouda et de Sidi Maarouf ainsi que le projet de l’autoroute Rabat-Casablanca Continentale. «Ce vaste chantier s’inscrit pleinement dans la volonté d’accompagner le développement économique et social du Royaume, en érigeant l’infrastructure autoroutière en levier stratégique de croissance nationale», précise ADM dans ce sens. Et de rappeler  : « Le réseau autoroutier national a connu une expansion spectaculaire. En 1999, le Maroc ne comptait que 400 km d’autoroutes et aujourd’hui, ce réseau s’étend sur près de 1.800 km, reliant toutes les villes de plus de 400.000 habitants, ainsi que les principaux aéroports, ports et zones industrielles, renforçant ainsi l’accessibilité aux infrastructures vitales du pays. Ce développement a propulsé le Maroc au rang du deuxième plus grand réseau autoroutier en Afrique».

Tit Mellil-Berrechid : Une autoroute futuriste en cours d’achèvement

Première autoroute marocaine conçue initialement en 2X3 voies, le nouveau tronçon autoroutier reliant Tit Mellil à Berrechid respecte son délai contractuel global de 30 mois, et ce à compter d’octobre 2023. Ce projet affiche actuellement un avancement global de 65%, offrant à terme une alternative efficace à la circulation actuellement dense sur le Grand Casablanca. Ce projet vise en effet à réduire la longueur et la durée des déplacements des usagers venant du Nord et de l’Est et se dirigeant vers le Sud et le Centre du Royaume. « Ce projet concerne un linéaire de 30 km reliant directement l’autoroute de contournement de Casablanca au niveau de la bifurcation de Tit Mellil, à l’autoroute Casablanca-Marrakech et l’autoroute Berrechid-Beni Mellal au niveau du nœud autoroutier de Berrechid », explique ADM. D’une enveloppe budgétaire de 2,5 milliards de dirhams, la réalisation de cette infrastructure prévoit la construction de deux échangeurs, la construction de 4 viaducs, la construction de 24 ouvrages de rétablissement ainsi qu’un volume de terrassement de 6,1 millions de m³ de remblais et 1,7 million de m³ de déblais pour adapter le tracé au relief. Le projet prévoit également la pose de 700.000 tonnes d’enrobés et l’utilisation de 92.000 m³ de béton pour les structures, garantissant une durabilité élevée ainsi que la réalisation de 72 km de fossés et 91.000 m³ d’enrochements pour une gestion efficace des eaux pluviales. Pour une gestion optimale des délais de réalisation et pour favoriser la participation de l’entreprise nationale, ADM a défini un allotissement en 4 parties. Et en vue de garantir la durabilité et la stabilité de ces infrastructures, la société a également mis en place des techniques de pointe en ingénierie géotechnique, en l’occurrence le traitement des sols aux liants hydrauliques routiers, la stabilisation des talus par clouage et le remblai renforcé.

Deux nœuds autoroutiers en transformation pour fluidifier le trafic sur l’axe Casa-Settat

Afin d’accompagner le développement soutenu que connaît la région de Casablanca-Settat et d’améliorer les conditions de sécurité et de circulation sur les tronçons autoroutiers les plus fréquentés du réseau, et dans le cadre de l’amélioration de l’accessibilité au Grand Stade de Casablanca, ADM réalise les travaux de deux projets inédits, exécutés à ce jour à hauteur de 40 %. Citons en premier la transformation du nœud autoroutier de Ain Harrouda. L’objectif étant d’alléger le trafic de cette section stratégique qui connaît un flux quotidien de 120.000 véhicules. «ADM a conçu une solution qui consiste à séparer les flux, supprimer tous les entrecroisements et réadapter la capacité de l’échangeur de Mohammedia Ouest avec des voies et bretelles supplémentaires», relève-t-on dans ce sens. Et de préciser : «Le projet respecte son délai contractuel global qui est de 22 mois à compter d’octobre 2024, et ce malgré la complexité et les contraintes des travaux sous circulation». Ce projet de 750 millions de dirhams, financé par le ministère de l’équipement et de l’eau, ADM, le ministère de l’économie et des finances et le conseil régional de Casablanca-Settat, prévoit la construction de 12 ouvrages d’art, la création de nouvelles voies pouvant aller jusqu’à 8 par sens, la construction d’un carrefour surélevé au droit du giratoire actuel de la zone industrielle de Mohammedia ainsi que l’établissement d’une nouvelle connexion entre l’autoroute urbaine vers l’autoroute de contournement de Casablanca, pour permettre aux usagers venant de Casablanca de se diriger vers le sud de manière plus fluide. Le deuxième projet mené dans ce sens porte sur la transformation du nœud autoroutier de Sidi Maarouf. D’un investissement global de 500 millions de dirhams, le nœud de Sidi Maarouf sera réaménagé en format hybride à 3 étages, combinant deux types d’échangeurs : le « trèfle» et la «turbine». La finalité étant de supprimer les entrecroisements actuels et d’augmenter la capacité de la bifurcation pour répondre à la croissance du trafic. D’après ADM, la conception du nœud prévoit la construction de 8 ouvrages d’art, la création de nouvelles bretelles ainsi que la mise à 2×5 voies de l’autoroute de contournement de Casablanca et de l’autoroute Casablanca-Berrechid de part et d’autre du nœud.

Rabat-Casablanca Continentale, une nouvelle autoroute en vue du Mondial 2030

Parmi les projets structurants menés par ADM figurent également, la nouvelle autoroute Rabat-Casablanca Continentale d’un linéaire de 59 km. Mobilisant un budget prévisionnel de 6,5 milliards de dirhams, ce projet a pour objectif d’améliorer davantage le niveau des services offerts aux usagers du corridor autoroutier Rabat-Casablanca et d’alléger le trafic sur l’autoroute existante Rabat-Casablanca afin d’améliorer l’accessibilité au Grand Stade de Casablanca, et ce en prévision à l’accueil de notre pays de la Coupe du monde 2030. «Les études de ce projet ont débuté fin 2019, aboutissant au lancement des appels d’offres relatifs à la réalisation des travaux en décembre 2024. Les différents marchés étant en cours d’adjudication, le début des travaux est désormais imminent avec un achèvement prévisionnel en 2028», souligne ADM à ce propos. Et de préciser : «Consciente de son rôle essentiel dans le soutien et l’accompagnement de l’écosystème des entreprises BTP marocaines, ADM a déployé une stratégie d’allotissement et de financement visant à appliquer la préférence nationale et à élargir les opportunités de participation des entreprises nationales. Ainsi, 75 % du montant d’investissement sera réalisé par les entreprises marocaines, dans le cadre des marchés attribués à date, contre 25 % pour les entreprises étrangères». Il est à noter que ADM a confié le pilotage de ces chantiers complexes à sa filiale d’expertise technique «ADM Projet». Celle-ci met au service de tous les intervenants l’expertise cumulée par ses techniciens et ingénieurs dans la construction des grands projets d’infrastructure. Se référant à ADM, ce concours de compétences marocaines est au cœur de ses engagements. En effet, ADM se fixe parmi ses objectifs stratégiques le rôle de locomotive de son écosystème et de précurseur en matière d’infrastructures routière et autoroutière. L’ambition étant de hisser les entreprises et cadres nationaux aux plus hauts niveaux de technicité, de compétitivité et de performance.