Le rôle de locomotive que peuvent jouer les entreprises publiques n’est plus à démontrer. Que ce soit dans des secteurs fortement capitalistiques nécessitant des investissements lourds ou dans des secteurs naissants où l’expertise des entreprises privées n’est pas encore probante, ou encore dans des activités vitales mais dont la profitabilité n’est pas évidente, la présence d’opérateurs publics a souvent été décisive dans l’évolution des secteurs où ils sont présents.
C’est ce modèle de l’État investisseur qui a permis au Maroc aujourd’hui de disposer de secteurs développés où, en plus, des opérateurs privés sont venus se greffer. Quand les entreprises privées atteignent un niveau d’expertise et de taille leur permettant d’être elles-mêmes les principaux moteurs, il est naturel que l’État retire sa casquette d’opérateur-investisseur pour la remplacer progressivement par celle de régulateur et, pour les entités où il demeure présent, celle d’actionnaire. Le Maroc dispose depuis 2021 d’une agence dédiée à la question et censée piloter la reconfiguration du secteur des entreprises publiques.
A la faveur de nombreuses directives royales données à plusieurs occasions dans ce sens, l’agence dispose depuis 2024 d’une feuille de route matérialisée par une loi sur la politique actionnariale de l’État. Depuis sa création, ladite agence s’est naturellement attelée à mettre en place le cadre organisationnel et à préparer ses outils de travail. Mais elle ne devrait pas tarder à accélérer la cadence pour entrer dans le vif du sujet, à savoir commencer rapidement à dérouler sa feuille de route et surtout à livrer.
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