Prévention de la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis congénitale
Certification : Une consultation internationale sera prochainement lancée pour accompagner le ministère de la santé dans le processus de préparation à la certification de l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis congénitale.
Le ministère de la santé et de la protection sociale, en collaboration avec la direction de la population et avec l’appui du Fonds mondial et l’OMS, prévoit de lancer une consultation internationale pour l’accompagner dans le processus de préparation à la certification de l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis congénitale(eTME) . Dans ce cadre, le consultant devra dresser un état des lieux des progrès réalisés en matière de TME et des lacunes qui subsistent à combler, notamment l’implication du secteur privé. Il devra ainsi définir les priorités et planifier les actions appropriées pour répondre aux lacunes programmatiques mises en évidence. Le consultant sera également chargé de renforcer et développer un système de suivi et d’évaluation conforme aux normes de l’OMS, en mesure de fournir les informations nécessaires à la certification. La couverture par la prévention de la transmission de la mère à son enfant du VIH (PTME) des femmes enceintes vivant avec le VIH a atteint un taux de 70% en 2024.
Cependant, plusieurs obstacles persistants, notamment une couverture faible et hétérogène du dépistage dans les consultations prénatales (CPN), des lacunes dans le système d’information de manière générale et le manque de données du secteur privé, l’insuffisance de l’intégration dans le suivi des grossesses et des accouchements et l’insuffisance de l’implication du secteur privé dans l’objectif eTME. La grande majorité des nouveaux cas d’infection observés chez des enfants est réalisée à des stades tardifs. Des efforts importants restent donc à déployer pour atteindre les objectifs fixés pour la certification par l’OMS, notamment pour résorber les retards accusés. Il faut rappeler que le ministère de la santé a fixé parmi les priorités du Plan stratégique national (PSN) intégré de lutte contre le sida, les infections sexuellement transmissibles (IST) et les hépatites virales (HV) 2024-2030, l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH, de la syphilis congénitale et de l’hépatite virale B. A cet effet, le PSN a fixé un ensemble d’objectifs spécifiques déclinés en interventions bien définis dans le document de «la feuille de route pour l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis congénitale (eTME) » à réaliser avec l’appui du Fonds mondial et de l’OMS.
Ces objectifs sont : la sensibilisation de 100% des femmes en âge de procréer ; le dépistage de 95% des femmes enceintes pour le VIH et la syphilis ; le traitement de 95% des femmes dépistées positives pour la syphilis ; le traitement antirétroviral chez 95% des femmes dépistées VIH positives ; la prophylaxie par les ARV au profit de 100% des nourrissons-nés de mère VIH positive ; la couverture vaccinale à la naissance de 90% des nouveaux nés contre l’HVB, le maintien dans le système de soins et une bonne observance du traitement de 95% des femmes vivant avec le VIH et de leurs enfants.