Près de 87% des exploitations agricoles au Maroc, soit plus d’un million, ont une superficie de moins de 10 ha. Ces exploitations qui dominent ainsi les territoires ruraux sont en grande majorité des petites exploitations familiales.
C’est ce même schéma que l’on retrouve d’ailleurs dans beaucoup d’autres secteurs productifs aussi bien dans les services que dans l’industrie. Tant est que l’une des grandes problématiques liées à la pérennité des entreprises est celle de la transmission et de la relève. Dans le secteur agricole, la relève de l’exploitation est d’autant plus impérative qu’il y va de l’avenir de millions d’emplois dans le monde rural sans oublier le caractère stratégique au regard de la souveraineté alimentaire. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que très tôt, et dans la toute première mouture du Plan Maroc Vert en 2008, un des piliers centraux de la stratégie était entièrement dédié à cette agriculture familiale qui constitue la colonne vertébrale de la création de richesse en monde rural.
Les réalisations en faveur de cette agriculture parlent d’elles-mêmes (lire l’article en pages 4 à 6). Il va sans dire qu’avec l’évolution des conditions de travail et de la profitabilité de l’activité, les exploitants ont retrouvé la confiance.
Pour autant, la pérennité de cette agriculture familiale dans les années et décennies à venir reste tributaire de l’engagement des nouvelles générations avec la même passion que leurs parents. Le successeur du PMV, «Generation Green», a d’ailleurs axé son modèle sur l’accompagnement de ces nouvelles et jeunes générations d’agriculteurs non pas en les aidant à moderniser, c’est déjà fait, mais en mettant la petite agriculture au diapason des innovations technologiques et de la recherche et développement.