C’est à Fès que Khadija Gamraoui, présidente de l’Association La 9ème qui oeuvre à la valorisation des talents issus des différentes diasporas et élue de la République française vient d’organiser la première étape de cette marche le 18 mai grâce à 49 femmes venues de l’autre rive mais fortement engagées… L’événement a été soutenu par le wali de la région de Fès-Meknès et d’autres icônes du sport comme Nawal El Moutawakel et Soufiane El Bekkali. L’initiatrice du projet nous explique ici en images et en lettres ses motivations et le prolongement de cette marche de transmission auprès des autres générations qui n’ont pas vécu l’événement.
«Ce projet est né d’une initiative très personnelle. Depuis 2015, déjà j’étais proactive de manière la plus sincère possible à essayer d’œuvrer en tant que franco-marocaine pour bâtir des ponts et trouver des synergies sur différentes thématiques sur le plan politique, économique et culturel. Et nous (ndlr : diaspora marocaine) avons trouvé du côté marocain des partenaires institutionnels, comme le CCME, le ministère des habous, les partis politiques, les membres du gouvernement, le patronat marocain en réponse à notre souhait de vouloir agir et accompagner le Maroc dans sa fulgurante progression. Et c’était surtout l’occasion de réaffirmer notre identité marocaine», confie Khadija Gamraoui après la clôture de cette première étape qui a démarré à Fès…
Imprégnée par son métier de politique française, Khadija a saisi le réchauffement politique entre la France et le Maroc après la reconnaissance de la marocanité du Sahara pour lancer son concept qui a été déjà accueilli favorablement par les élus marocains de la région de Fès.
«En la mémoire de Feu SM Hassan II, je me suis dit on va faire une marche patriote, de mémoire, de transmission. J’ai souhaité la faire partir de ma région, en l’occurrence Fès. Le chiffre 50 revient également avec les 50 femmes qui marchent et pourquoi pas 50 étapes d’ici le 6 novembre prochain», explique la militante. Concrètement, ces femmes partiront ensemble sur un tronçon de quelques kilomètres et marcheront pour la cause. A chaque étape, le livre d’Or sera signé par les autorités et des personnalités comme Nawal El Moutawakel, Soufiane El Bekkali qui l’ont déjà fait lors de cette étape.
«L’idée est d’arriver à Laâyoune le 6 novembre prochain avec des femmes de la diaspora engagées. Nous envisageons quelque chose d’assez grandiose de fédérateur avec la possibilité de récupérer à chaque étape un emblème et exposer au mois de novembre tous les témoignages que nous aurons pu recueillir tout le long des étapes», conclura Khadija.
Les préparatifs des autres étapes ont déjà démarré.
Parcours
Khadija Gamraoui est présidente de l’Association La 9ème qui oeuvre à la valorisation des talents issus des différentes diasporas et à la création de ponts entre les territoires et initiatives citoyennes. Elle préside également la Commission des diasporas au sein du Groupement du patronat francophone (GPF) où elle contribue à renforcer les synergies économiques francophones à l’échelle internationale. Elue locale à la commune-sous-Poissy, elle est par ailleurs cadre au ministère de l’intérieur. Engagée de longue date dans les politiques publiques d’inclusion, elle a notamment travaillé à l’insertion professionnelle des réfugiés dans le cadre du programme BPI et exerce aujourd’hui en tant que chargée de mission au sein du Commissariat à la lutte contre la pauvreté auprès du préfet de la région Ile-de-France, préfet de Paris.