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Enseignement supérieur : Le gouvernement sonne la mobilisation

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«Cette vision vise à poursuivre la mise en place d’un modèle universitaire répondant aux standards internationaux et basé sur l’autonomisation et l’apprentissage tout au long de la vie».

Le dossier de l’enseignement supérieur sur la table du gouvernement. En effet, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, vient de présider à Rabat, en présence du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Azzedine El Midaoui, et du ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa, une réunion consacrée à ce secteur stratégique. La rencontre, qui intervient conformément au grand intérêt porté par Sa Majesté le Roi Mohammed VI au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, a été consacrée à l’examen de plusieurs chantiers prioritaires.

Dans les détails, les participants à la réunion ont abordé plusieurs questions, notamment la réhabilitation des cités universitaires dans le but d’augmenter leur capacité d’accueil. Le projet lié à la restructuration de la carte universitaire a également été discuté sans oublier le chantier de la révision de la loi relative à l’organisation de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Le gouvernement compte ainsi accélérer la cadence des réalisations dans le domaine. Dans ce sens, la réunion a été organisée quelques semaines seulement après le passage du Chef du gouvernement devant les parlementaires. M. Akhannouch avait ainsi rappelé que l’actuelle rentrée universitaire consacre le lancement effectif et le passage à la vitesse supérieure de la mise en œuvre des chantiers stratégiques du plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation à l’horizon 2030. S’exprimant lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales sur la politique générale, axée sur «La réforme du système éducatif : de l’école pionnière à l’université d’excellence en faveur des générations montantes», M. Akhannouch a souligné que cette vision vise à poursuivre la mise en place d’un modèle universitaire répondant aux standards internationaux et basé sur l’autonomisation et l’apprentissage tout au long de la vie, à même de promouvoir la qualité du capital humain et en faire un levier du développement global du Maroc, conformément aux Hautes Orientations Royales, et en application des dispositions de l’accord-cadre 57-17 et des engagements contenus dans le programme gouvernemental ayant trait au développement de l’université marocaine.

Formations universitaires
Il a indiqué, dans ce sens, que le gouvernement œuvre à accompagner les chantiers de développement prioritaires en termes de compétences, de capacités de recherche et d’innovation, tout en promouvant l’employabilité des laureats, en leur offrant des formations de qualité, outre la consécration des valeurs de citoyenneté et d’attachement à l’identité nationale parmi les étudiants. Le Chef du gouvernement a fait observer, à cet égard, que les réformes lancées par le gouvernement au sein de l’université marocaine se sont reflétées cette année au niveau de l’afflux sur les formations universitaires, rappelant que le nombre d’étudiants inscrits cette année avoisine 1,3 million d’étudiants, dont plus de 344.000 nouveaux étudiants, parmi lesquels 91% sont inscrits dans les universités publiques. S’agissant de la diversification de l’offre pédagogique, M. Akhannouch a indiqué que l’actuelle année universitaire connaît la poursuite de la mise en œuvre de la nouvelle réforme pédagogique, à travers l’adoption de près de 4.000 filières, réparties sur 1.000 filières dans les établissements d’enseignement supérieur privés et 3.000 dans l’enseignement supérieur public. Il a également mis l’accent sur les efforts visant à consacrer l’excellence académique, relevant la création de plus de 82 nouveaux «tamayouz centers» dans les établissements à accès ouvert, englobant 186 cursus et bénéficiant à plus de 15.000 étudiants et étudiantes, lesquels centres sont orientés vers les métiers de demain et répondent aux exigences de l’environnement socio-économique et aux priorités nationales. M. Akhannouch a, d’autre part, mis en avant l’adhésion de l’université marocaine aux projets sociaux et économiques menés par le gouvernement, conformément aux Hautes Orientations Royales, notant que l’offre de formations dans les établissements à accès limité repose sur la nécessité de préparer un capital humain capable d’accompagner les transformations majeures que connaît le Royaume. Passant, à cet effet, en revue les cinq objectifs escomptés, il a expliqué que le gouvernement aspire à atteindre 100.000 ingénieurs, techniciens et cadres moyens à l’horizon 2027, augmenter le nombre de professionnels du secteur de la santé à l’horizon 2030 et former 10.000 assistants sociaux, outre la formation des enseignants du primaire et secondaire et l’augmentation du nombre des inscrits pour arriver à 50.000 d’ici à fin 2025. Le gouvernement cible également le renforcement du nombre des lauréats des universités marocaines dans les spécialités numériques, en vue d’atteindre 22.500 lauréats à l’horizon 2027, a-t-il ajouté.

Mutations technologiques
De son côté, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Azzedine El Midaoui, a expliqué mercredi dernier que l’université joue un rôle central dans la formation de cadres qualifiés en leur fournissant les connaissances et les outils nécessaires pour faciliter leur insertion dans le monde de l’entreprise. S’exprimant lors d’une conférence sur «L’investissement, l’emploi et la transformation structurelle au Maroc : vers une nouvelle gouvernance territoriale inclusive», organisée par le Groupe de travail thématique chargé de l’évaluation des politiques publiques relatives à l’investissement et à l’emploi au sein de la Chambre des conseillers, M. El Midaoui a souligné que l’accélération des mutations technologiques et le rôle croissant de l’intelligence artificielle imposent à l’université de renforcer la recherche scientifique appliquée, notant que «la compétitivité n’est plus une question conjoncturelle, mais un enjeu stratégique existentiel pour l’entreprise marocaine». Dans ce cadre, M. El Midaoui a affirmé que le Maroc avance dans la bonne direction grâce à l’engagement collectif dans les chantiers de développement de l’université et la mise en place des fondements de la recherche scientifique et de l’innovation pour accompagner les grands projets lancés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et garantir un positionnement compétitif du Royaume aux niveaux régional et international.

Infrastructure numérique des universités
Parlement. Le Chef du gouvernement a indiqué devant le Parlement dans le cadre de la séance mensuelle que 220 sites universitaires et cités universitaires dans tout le Royaume ont été connectés à l’Internet haut débit de nouvelle génération WIFI6, ainsi que la création de contenus pédagogiques numériques sur la plateforme Moodle dans toutes les universités marocaines. Il a, en outre, évoqué l’expérience des centres «CODE212», lancés l’année dernière par le ministère, notant que ces centres constituent des espaces innovants de formation dans les domaines numériques, à même de permettre aux étudiants d’acquérir les compétences numériques et technologiques face aux nouveaux défis scientifiques. Et de poursuivre que le ministère a adopté cette année un nouveau mécanisme adapté à la nouvelle génération, à travers le lancement de l’application «MyMoroccanUniv», au profit des étudiants, dans le cadre du chantier de la transformation numérique des universités marocaines. Au volet de l’ouverture de l’université sur les autres acteurs et sur son environnement extérieur, M. Akhannouch a souligné que le gouvernement poursuit son appui au programme d’innovation, en partenariat avec les autres secteurs ministériels, évoquant l’élaboration de projets pour la réalisation de trois nouvelles cités de l’innovation dans les universités de Hassan II, Ibn Toufail et Moulay Ismail, outre les six autres déjà créées, avec des investissements de plus de 296 millions DH, ainsi que le lancement d’un programme de transfert de technologie, qui englobe 11 projets, d’un budget total de 60 millions DH.

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