Le gigantesque programme d’équipement que connaît depuis quelques mois le Maroc pour la construction ou la rénovation des infrastructures, entre autres en prévision des échéances mondiales à venir, pèsera évidemment lourd sur le plan financier. Mais il induira, en contrepartie, un volume inédit en termes de commandes et de marchés pour les entreprises du secteur privé, marocaines ou étrangères, et plus particulièrement dans le domaine du BTP. Avec un volume d’activité probablement jamais atteint auparavant et avec des projets généralement contraignants en termes de délais de livraison, les prestataires privés feront face à des situations inédites en matière de conduite de chantiers, de gestion des chaînes d’approvisionnement ou encore en termes de recrutement des profils et compétences. Les plannings serrés et les normes et standards obligatoires condamnent d’emblée les entreprises de BTP à monter en professionnalisation, surtout les PME qui devront s’aligner désormais sur les modèles et les pratiques les plus performants. Certes, cela était déjà le cas pour quelques opérateurs, notamment les plus grands, mais loin d’être généralisé. Au-delà des effets directs en termes de business, de revenus et d’emplois, le Maroc doit mettre à profit au maximum cette opportunité idéale pour transformer durablement et mettre à niveau le tissu productif dans tous les secteurs d’activité.