Les indicateurs de la balance commerciale, publiés régulièrement par l’Office des changes, sont souvent analysés sous l’angle des échanges relatifs aux biens et marchandises au moment où une autre partie, celle relative aux services, recèle des enseignements quant aux gisements de compétitivité encore sous-exploités.
Au titre de l’année 2024, le Maroc présentait une balance des services largement positive en sa faveur avec un excédent de quelque 138 milliards DH au moment où, pour les biens, il affichait un déficit de l’ordre de 270 milliards DH. A fin mai 2025, la performance du Maroc sur les services est toujours excédentaire avec un solde positif de 57 milliards DH. Évidemment, le solde dégagé de la balance des services comprend la partie relative aux voyages et pour laquelle les recettes touristiques sont nettement supérieures à ce que les Marocains dépensent pour leurs voyages à l’étranger.
Mais l’analyse de la balance des services révèle aussi que le Maroc est performant dans d’autres compartiments, notamment les prestations et services rendus par des entreprises marocaines pour le compte de donneurs d’ordre étrangers. Cette partie de la balance est probablement celle qui recèle le taux de valeur ajoutée le plus élevé pour la simple raison qu’il s’agit de produits de «matière grise» avec des process entièrement localisés et qui, en plus, contribuent à créer des emplois plus qualifiés et plus rémunérateurs. C’est une carte que le Maroc pourrait et devrait jouer pour accélérer la transformation de son économie déjà en marche…














