En baisse de 4,7 % en nombre et de 4 % en valeur
Amnistie : Dans son rapport annuel, Bank Al-Maghrib attribue l’amélioration des régularisations des incidents de paiements sur chèque en 2024 à la mesure d’amnistie en faveur des émetteurs de chèques sans provision qui était en vigueur au cours de l’année.
Les incidents de paiements sur chèques s’inscrivent en net repli en 2024. Une baisse a été relevée sur l’année aussi bien en termes de déclarations qu’en termes de montant de ces incidents. C’est ce que l’on peut relever du rapport annuel de Bank Al-Maghrib. La Centrale des incidents de paiements sur chèques a recensé en 2024, 487.613 incidents de paiement déclarés, en baisse de 4,7 % comparé à 2023. Ils correspondent à une valeur globale de 16,1 milliards de dirhams, en repli de 4 % en glissement annuel. Pour ce qui est des régulations, elles ressortent en hausse de 50,4 %. Ainsi, le volume a quasiment doublé à 5,4 milliards de dirhams. Commentant cette progression, Bank Al-Maghrib affirme qu’elle serait essentiellement liée à la mesure d’amnistie en faveur des émetteurs de chèques sans provision qui était en vigueur au cours de l’année 2024. La Banque centrale observe par ailleurs une augmentation des impayés sur les Lettres de change normalisées.
617.967 cas ont été recensés durant 2024 marquant ainsi une progression de 5,5 % comparé à 2023. Les régularisations sont ainsi passées de 27.149 cas en 2023 à 27.432 cas en 2024. Pour ce qui est de la Centrale des crédits, le nombre de contrats de crédits actifs a augmenté de 1 % atteignant à fin 2024 les 5,8 millions de contrats. Dans les détails, 66 % de ces contrats ont été alloués par les banques tandis que 17 % l’ont été par les associations de microcrédit, 16 % par les sociétés de financement et 1 % par les banques et fenêtres participatives. Le nombre d’emprunteurs global s’est, pour sa part, stabilisé à 3,2 millions de clients dont 95 % de personnes physiques. Se référant à Bank Al-Maghrib, le service des chèques irréguliers a couvert plus de 17,6 millions de RIB ayant enregistré des irrégularités, dont 15,6 millions émanant de comptes clôturés, 2,1 millions de ceux frappés par une interdiction bancaire ou judiciaire et 485.000 comptes frappés d’indisponibilité. La Banque centrale indique par ailleurs que 3,2 millions de chèques ont fait l’objet d’une opposition. Il est à souligner que les consultations réalisées par les usagers de ce service ont fait ressortir une part de 6,4 % des chèques frappés d’irrégularité. Sous un autre volet, la Banque centrale observe une hausse de 7,6 % de la circulation fiduciaire, soit un montant global de 444,3 milliards de dirhams. On relève dans ce sens une hausse de 7,7 % de l’encours des billets se situant autour de 439,9 milliards de dirhams pour un volume de 2,9 milliards de coupures.

De même, les pièces en circulation ont progressé de 5 % atteignant les 4,4 milliards de dirhams pour un volume de 3,3 milliards d’unités. Bank Al-Maghrib n’a relevé aucun changement notable au niveau des structures des billets et des pièces de monnaie. Ils sont, en effet, restés dominés par la coupure de 200 dirhams et la pièce de 1 dirham avec des parts de 57 % et 29 % respectivement. « Pour faire face à la demande de cash en 2024, Bank Al-Maghrib et les Centres privés de tri (CPT) ont mis à la disposition de l’économie un volume de 4 milliards de billets, en hausse de 8 % par rapport à 2023 », relève-t-on du rapport annuel de Bank Al-Maghrib. Une évolution qui, selon la Banque centrale, reflète une amélioration du nombre de billets recyclés. Ce dernier a progressé de 3,1 milliards à 3,4 milliards, alors que les billets neufs servis se sont stabilisés à 0,6 milliard. Pour ce qui est du faux-monnayage, le ratio de contrefaçon a poursuivi son recul en 2024. Il s’est établi à 1,5 faux billet pour chaque million de billets en circulation, contre 2,3 en 2023 et 5,2 en 2019.
« Outre l’intégration de plusieurs éléments de sécurité lors du processus de fabrication, ce résultat reflète les efforts déployés par Bank Al-Maghrib en matière de lutte contre le faux-monnayage, en particulier par le renforcement de son dispositif de détection de faux billets à travers la modernisation de ses équipements de traitement fiduciaire ainsi que la diversification du périmètre des missions de contrôle des banques et des centres privés de traitement de la monnaie fiduciaire », commente la Banque centrale à ce niveau. En 2024, 4.495 faux billets ont été détectés, soit l’équivalent de 636.000 dirhams, dominés à hauteur de 58 % par la coupure de 200 dirhams.
S’agissant des documents sécurisés et identitaires, Bank Al-Maghrib confirme avoir poursuivi leur production et leur livraison dans les délais. On recense près de 2 millions de passeports, 2,8 millions de cartes pré-imprimées, 68.331 permis de port d’armes et de chasse, 1.862 cartes professionnelles ainsi que d’autres produits pour le compte des clients institutionnels (vignettes SNTL, bons SNTL, fiches anthropométriques, fiches décadactylaires, diplômes et attestations et timbres-Poste).













