Qui mieux qu’un ministre issu lui-même de la diaspora pour saisir pleinement la richesse que représentent les Marocains du Monde (MDM) en matière d’investissement ?
L’organisation d’une semaine dédiée – une première du genre – pourrait bien marquer le point de départ d’une nouvelle dynamique (lire l’article en page 3).
Karim Zidane, qui a longtemps vécu en Allemagne, connaît de l’intérieur la réalité de la communauté des Marocains établis à l’étranger. Il comprend leurs attentes, leurs interrogations, leurs doutes aussi, lorsqu’il s’agit d’investir dans leur pays d’origine. Pour les avoir côtoyés, il mesure la force de leur attachement, mais aussi la richesse de ce gisement humain que sont les MDM : porteurs d’idées, d’initiatives, de savoir-faire, de réseaux et d’une formidable créativité.
Aujourd’hui, passé de l’autre côté de la barrière, en tant que ministre en charge de l’investissement, il est doublement armé. D’un côté, il maîtrise les leviers et les opportunités que le Maroc offre en matière d’accueil et de soutien aux projets d’investissement. De l’autre, il sait comment parler à cette audience spécifique, dont il partage le parcours et les repères.
Cette semaine sera donc bien plus qu’un simple événement: elle pourrait devenir un espace d’écoute et de dialogue, où les Centres régionaux d’investissement (CRI) auront l’occasion de s’adresser directement à ces investisseurs potentiels, souvent méconnus ou sous-exploités.
Les Marocains du Monde ont, de tout temps, prouvé leur attachement indéfectible à leurs origines. À l’heure où le Maroc amorce une nouvelle phase de transformation économique, cette diaspora peut – et doit – être pleinement intégrée dans le moteur du changement. Encore faut-il, pour cela, lui ouvrir grand les portes.










