Un enfant de deux ans arraché des bras de sa mère, un inconnu en état d’ébriété, une scène choquante et des témoins qui sont intervenus pour le sauver.
Nous sommes en plein mois estival, août 2024. La plage de Sidi Bouzid située à cinq kilomètres de la ville d’El Jadida, réputée pour son calme et ses familles en vacances, baignait dans une lumière estivale paisible. Une mère, main dans la main avec son fils de deux ans, s’apprêtait à profiter d’un moment de détente en bord de mer. Elle ne savait pas encore que la promenade allait se transformer en cauchemar.
Soudain, un jeune homme a surgi. Il n’a ni crié, ni hésité. Il s’est précipité sur elle, lui a arraché l’enfant des bras et a commencé à l’embrasser avec insistance, sur le visage, sur le corps, sans tenir compte des cris, ni de la panique, ni des supplications de la mère. Il semblait dans un état second, sourd à la détresse, insensible à la peur. L’enfant hurlait. La mère se débattait. Il aura fallu l’intervention rapide de trois passants pour arracher des bras de cet homme l’enfant traumatisé. Alertée, les éléments de la gendarmerie royale sont arrivés sur les lieux. Le suspect, visiblement ivre, a été immédiatement arrêté. Sur le corps de l’enfant, aucune trace visible de violence, mais dans les yeux de la mère, la peur ne faisait que commencer.
Au poste des gendarmes, l’homme parlait peu. Parce qu’il était ivre. Trentaine, originaire de Khouribga, venu s’installer à Sidi Bouzid pour travailler comme gardien de voitures, il a tenté, le lendemain lorsqu’il a repris sa connaissance, minimiser les faits. Selon lui, il n’a fait que rattraper cet enfant quand il allait tomber, ni plus, ni moins, dans un geste de bienveillance mal interprété.
A-t-il raison ou tort ? Peut-être. Mais les enquêteurs ont découvert rapidement que son comportement envers l’enfant pourrait n’a rien avoir avec un malentendu. Car, il traîne derrière lui un lourd passé judiciaire. Pas moins de quatre antécédents judiciaires pour coups et blessures.
Il a été traduit devant la chambre criminelle près la Cour d’appel d’El Jadida, pour être jugé coupable d’attentat à la pudeur avec violence sur un mineur et ivresse manifeste et condamné à dix ans de réclusion criminelle.













