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Pour accompagner la croissance du secteur et préserver l’écosystème : Dakhla-Oued Eddahab actualise son plan aquacole

© D.R

Dakhla-Oued Eddahab, connu pour être le fief de l’huître au Maroc, est le pôle aquacole national par excellence avec un potentiel vaste, diversifié et riche d’opportunités dans différentes filières.

Aquaculture : Principal pôle de l’aquaculture nationale, la région de Dakhla-Oued Eddahab s’apprête à renouveler son plan régional d’aménagement et de gestion aquacole. Une étude est prévue afin d’adapter ce schéma aux évolutions récentes du secteur, aux exigences environnementales et aux nouvelles orientations réglementaires.

La région de Dakhla-Oued Eddahab se dotera bientôt d’un nouveau plan régional d’aménagement et de gestion aquacole. A cet égard, l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) s’apprête à lancer une étude dans laquelle elle identifiera les grandes lignes de cette feuille de route et préparera l’évaluation environnementale stratégique y afférente. Il s’agit en effet d’une mise à jour du schéma tracé précédemment. Elle vient ainsi répondre aux évolutions constatées en termes d’occupation des espaces par des projets aquacoles au niveau de la région notamment les nouveaux enjeux en matière d’aménagement et de développement apparus durant ces dernières années. « Il est important de mettre à jour ce plan, d’une part pour se conformer avec le nouveau cadre réglementaire de l’aquaculture au Maroc ( loi 84-21) et d’autre part pour adapter ses orientations aux changements intervenus dans les données socio-économiques, environnementales et techniques ayant servi à son élaboration ». L’étude aura ainsi pour objectif de reconsidérer l’exercice de planification aquacole en s’appuyant sur des données actualisées et complétées et sur un consensus des parties prenantes concernées. Il est également question d’élaborer la nouvelle cartographie des sites propices à l’aquaculture en mer et à terre dans la région. « Les sites à terre concernent aussi bien les espaces dédiés à la mise en place des bases à terre d’appui logistique aux fermes aquacoles en mer que les espaces réservés à l’implantation des fermes d’aquaculture marine », précise l’ANDA.

L’étude permettra également de dégager les nouvelles opportunités d’investissement en aquaculture et promouvoir le développement durable du secteur dans la région. Il est à noter qu’une évaluation environnementale stratégique sera menée dans le cadre de cette étude. La finalité étant de veiller à ce que les préoccupations stratégiques, environnementales, sociales et celles lièes aux changements climatiques soient intégrées de manière appropriée lors de la mise en œuvre dudit plan. L’idée étant de limiter les impacts négatifs sur l’environnement et la population et ce sur la base de l’analyse des valeurs socio-économiques, écologiques et environnementales. A celà s’ajoutent la sensibilité écologique du milieu marin et côtier et la vulnérabilité des zones cibles aux changements climatiques. Il est à rappeler que Dakhla-Oued Eddahab, connu pour être le fief de l’huître au Maroc, est le pôle aquacole national par excellence avec un potentiel vaste, diversifié et riche d’opportunités dans différentes filières. La région représente la moitié de la production aquacole marine nationale. Elle compte, par ailleurs, 45 % des fermes aquacoles nationales, avec un total de 11 fermes actives. La région abrite également la première écloserie mondiale spécialisée dans la production exclusive de naissains de palourde européenne.

De même, 80 % des nouveaux projets aquacoles sont localisés dans cette région dynamique. Aux derniers indicateurs fournis, 2.400 hectares ont été attribués à 214 projets dédiés à l’élevage de coquillages et à la culture d’algues, avec une production prévisionnelle de 78.000 tonnes et la création estimée de 2 500 emplois. Le secteur bénéficie aussi de l’engagement de 507 jeunes entrepreneurs locaux qui participent activement au développement et à la dynamisation de l’aquaculture dans la région. La région regorge ainsi d’un fort potentiel d’accueil d’une large palette de projets aquacoles. Au total, plus de 6.000 hectares ont été identifiés et sélectionnés pour les investisseurs, pour mettre en œuvre leurs projets dans la région alliant diversité des espèces, des milieux et des techniques d’élevage. De même, plus de 3 600 hectares d’espaces en mer sont encore disponibles, offrant de nombreuses possibilités d’investissement, notamment pour une quinzaine d’espèces à fort potentiel commercial. La conchyliculture (moules, huîtres, coquilles Saint-Jacques, palourdes) représente 54 % du potentiel aquacole régional, suivie de l’algoculture 40 % et la pisciculture 6 %. Notons que le potentiel aquacole de la région offre plusieurs opportunités d’investissement, de commerce et de services pour accompagner ce secteur en plein développement. Citons dans ce sens l’implémentation d’écloserie de coquillages et de poisson et la purification, conditionnement et valorisations des coquillages. Parmi les opportunités figurent la transformation et valorisation des algues en Agar – Agar et autres produits, la commercialisation et distribution des produits aquacoles, la prestation de conseils techniques et d’ingénierie aquacoles ainsi que la négoce et distribution des équipements aquacoles.

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